A propos de Lisa DIEZ

Chercheuse polyvalente, sorte d'artiste tout-terrain. Valises posées depuis 5 ans dans les arts de la scène. Passages par la peinture, le documentaire, la photo… Et l’écriture, soutien fidèle de ces nombreuses traversées. Deux sites : www.soinartistique.fr (Collectif À la Source) et www.atelierdiez.com (vrac et chantiers).

#L6 | seule et seul – l’ongle et le couteau

J’ai commencé à poser les textes #L dans un fichier unique sur pages, où je travaille beaucoup la forme : le jeu des polices, des tailles et des volumes sur ce fichier rend le dépôt ici incongru, pas très juste. En revanche ici il y a les images, moins présentes sur le fichier… Alors j’hésite mais c’est peut-être le dernier Continuer la lecture#L6 | seule et seul – l’ongle et le couteau

#P6 | 7 jours d’été

Mardi — A Dieppe, les mouettes sont plus petites qu’à Marseille. J’essaye de percevoir les différences sonores, me convainc que les cris des marseillaises sont plus rauques, plus sanglants, je n’y crois pas. D’ailleurs à Marseille on les appelle gabians, ils me semblent plus gros mais vraiment je ne suis sûre de rien. Chercher sur google. Me revient l’image de Continuer la lecture#P6 | 7 jours d’été

#L5 | Au sol

Au sol, du béton dur, froid, blanc, quelques globes de mousse. L’homme suit la ligne, jeté là.  Respire, laisse tes épaules retomber. Décoince. Retrouve le volume. N’écoute pas ces rumeurs, ce cri — On dirait la mer — N’essaye pas de t’y joindre, ferme tes oreilles et avance. Demain est un autre jour, tu verras au delà du blanc, ne Continuer la lecture#L5 | Au sol

#P5 | démoulage

Une béance scintillante dilate l’atmosphère — la douleur lèche les secondes — la langue ne se reconnait plus — absolument tout est étranger. Au loin une voix métallique rose et blanche annonce ce qui va suivre ; écartez-vous du quai s’il vous plaît. Les organes creusent des tranchées, coordonnent la mêlée, le temps remué s’épaissit déjà. Tout autour de vagues Continuer la lecture#P5 | démoulage

#L4 | Dépots

Toujours fidèle Henri (Michaux) habite chaque pièce cent fois lu cent fois nomme là où je suis décrit textures intérieures extérieures postures espaces fantastiques légers bourgeons confirment mon identité et sous chaque mot « écris, maintenant ».  René (Char) dit mes 20 mes 30 mes 40 ans de désir demeuré désir chiendent qui creuse remonte réanime apaise déploie éloigne respire entre deux Continuer la lecture#L4 | Dépots

#P4 | développements personnels

trouve ton être authentique accueille le seul au fond pas deux pas trois le seul bien au centre et très au fond git ta vérité parfaitement ronde et propre lâche ce qui tient retient freine empêche d’y accéder lâche le mental en pleine conscience lâche alors une fois pelé comme un oignon il te restera l’amour la joie collés à Continuer la lecture#P4 | développements personnels

#L3 | La nuit mérite aussi qu’on l’écoute*

Qu’est-ce que je fous là? Qui m’a appelé? Encore lui. Se momifie, respire à peine, allume, regarde partout, chaque fente, chaque béance même la plus minuscule, éteint, quelque chose a vacillé, rallume. Il l’a appelée deux fois, elle sait et pourtant se moque, lui dit que je n’existe pas, qu’il n’y a rien. Je ris. Je n’ai pas de bouche, Continuer la lecture#L3 | La nuit mérite aussi qu’on l’écoute*

#P3 | Corps gras

On est en France, quelque part autour de Pâques, mercredi des Cendres, Calendes de mars. Il est temps de se séparer du gras de l’hiver pour en faire un dessert abondant, délicieux, indigeste. Il bout, la pâte y bossèle, reçoit des beignes. Longtemps, il n’y a que Littré pour utiliser le mot beignet. A vol d’oiseau, il est plutôt bottereau, Continuer la lecture#P3 | Corps gras

#P2 | parti tout seul

de poing, de main, de pouce, de pied, d’oeil, d’éclat, de tête, de tonnerre, de pute, de soleil, d’état, d’éponge, de siphon, de mou, de rein, d’un soir, de froid, de fil, de feu, de fouet, de filet, de foudre, de dés, de torchon, de folie, de chaud, de chance, de rage, de crosse, de fusil, de couteau, de fourche, Continuer la lecture#P2 | parti tout seul