#40jours #40 | capitale abandon

Ne pas aller au bout mener à son terme les projets toujours pleins restent friche fragments broussaille de mots, la langue s’enroule autour du corps s’empare prisonnier de l’illégitime veine, l’impensable travail pas à la hauteur de. Les lectures s’aventurent recoins et tapent sur les doigts, tu te prends pour qui, tu vois bien, ça ne fonctionne pas et puis Continuer la lecture#40jours #40 | capitale abandon

#40jours #39 | ce qu’il reste

Une petite fille saute sur le trottoir, ses doigts glissent sur le grillage dessus la gare, elle voit partir les trains, les chaussures tremblent sous terre, le fracas de l’acier se déplace petit puis grande vitesse, le bruit, les gens, l’odeur, les pas vont et viennent. Des hommes sols comme toutes gares attendent bas, la crasse chevilles, les gobelets pièces Continuer la lecture#40jours #39 | ce qu’il reste

#40jours #double | double je

Elle s’épuise, je forte, elle affronte, je fatigue, elle joue savoir, je ne sais plus, elle rien, je tout, elle dit encore là, je peur, elle dit les autres d’abord, je grotte, elle plonge trou, je surface, elle s’étire, je bancale, elle ronde, je ligne droite, elle déteste, je aime, elle s’effondre, je reviens, elle chance, je non, elle raisonne, Continuer la lecture#40jours #double | double je

#40jours#38 / qui dit la ligne?

A l’appel d’une vie meilleure. Des hommes partent à la conquête. Ils marcheront beaucoup manqueront se noyer de petits canots ballottés flots parfois renversés des enfants dans le fond de l’océan se dissolvent.Qui se souvient des morts ?Seront fait prisonniers avant parfois esclaves sexuels aussi. Qui dit l’humain reproduit ? Il exerce sa force quand la domination dans les gènes, Continuer la lecture#40jours#38 / qui dit la ligne?

#40jours#37 / emei shan

L’arrivée a-t-elle une importance ? pas toujours dit. La reconnaissance dicte souvent la soif d’arrivée. On entreprend pour gagner. Peut-être suffit-il de décaler le regard du gain réel. Peut-être le sait-on des années après, peut-être jamais. Est-ce l’autre qui dicte l’important ? Je ne me souviens rarement de l’arrivée, je me souviens du moment et de l’avant puis je me Continuer la lecture#40jours#37 / emei shan

#40jours#36 | mortes

Elle aimait danser chanter et rire, tuée, elle aimait la vie et s’occuper des autres, tuée, elle aimait profondément ses enfants si petits encore, tuée, elle aimait marcher pleine nature dans le silence des matins peu réveillés, tuée, elle aimait la soul et les voix de femmes langoureuses apaisaient son âme, tuée, elle ne savait plus ce qu’elle aimait depuis Continuer la lecture#40jours#36 | mortes

#40jours #35 | toit tête

La nature grignotéeles espaces verts raboté grissurtout pas de mauvaises herbes les allées débarrassée en géotextileAlignée les toitures alignée les voiture alignés les hommesdroit sans mèches dépassentL’enfant sans cris pour ne pas déranger sage sans rire pour ne pas déranger sans vie pour ne pas déranger les voisins qui n’aiment pas le bruit sauf le leurSans cesse de nouveaux habitatss’étendent Continuer la lecture#40jours #35 | toit tête

#40jours #34 | la petite fille silence

Une nuit sous la pluie, le silence autour du camp de vacances, une petite fille les yeux ouverts pleine chambre, une petite fille sur un matelas sol à côté d’autres petites filles ne dort pas. Une reconstitution de la veillée tente annulée pour l’eau. Le sol fait terre battue, une désorganisation des lits fait tente. La porte s’ouvre, une lampe Continuer la lecture#40jours #34 | la petite fille silence

#40jours#30 | 3-fuyez dit

Une nouvelle espèce au loin, des femmes guerrières, armes pointées vers l’invisible mâle qui rongent les corps. A procréer, au service, à dépuceler, au service, à quatre pattes. Des os à rincer pour pitance, leurs progénitures à l’école mort, une vie à détruire l’idéologie crâne, s’ils reviennent, quand ils reviennent. Des foulards colorés des peaux bronzées, sœurs fusils, sœurs kalash Continuer la lecture#40jours#30 | 3-fuyez dit

#40jours#33 | un je d’effroi

Un je toujours disloqué sous l’inquiétude. Un je ne comprends pas la brutalité qui cognent les corps. Un bébé violé, une femme brulée vive, un homme torturé, effroi.Un je vis dans un monde qu’il ne sait pas mettre à distance, tout percute tout fracasse contre l’œil. Les images transpercent continuent. Une fois le savoir acquis on ne peut plus s’en Continuer la lecture#40jours#33 | un je d’effroi