#photofictions 09 | déplacée

Se perdre se fondre inhabitée elle sature carrosse rouillé elle ossature des grincements dedans animaux morts comme elle, comme lui. Poussière. Ou existent les souvenirs ? Tu cherches les lieux te morfonds dans les orangés d’automne. Les fougères rousses attirent tes mains. Tu voudrais plonger. Comme elle. Identités mêlées, bébé sauvage, une existence trouée, placée, déplacée la petite fille pour Continuer la lecture#photofictions 09 | déplacée

#carnets #prologue | Blanc

Format A5 avec l’attrait de la marque qui résonne beaupages blanches vierges vides à remplir à envahir raturer élaborer comblerles lignes encombrent oppressent des fonds parasites corsètentCM1 Mr Trejot intimide l’enfance, sur fond de jazz l’obligation des frises droites sans dérapages, aux crayons. Mr Trejot jouait à main sur joues avec fracas, à règles sur doigts avec combat. Inégal.d’un gouffre Continuer la lecture#carnets #prologue | Blanc

#photofictions #07 | l’invisible traque

l’image maternité     installation figée du bébé qui serait interchangeable la peau ne compte pas les cheveux ne compte pas les parents non plus c’est un bébé dans une mise en scène identique donnant indice sur les années réalisées      la couleur les habits seuls déterminants du temps qui passe du temps qui fige sophie survivante sera dans le berceau des enfants Continuer la lecture#photofictions #07 | l’invisible traque

#photofictions #06 | pérégrine basque

un verre d’eau et la pluie flairer à travers capturer dedans par-delà l’image déformée l’œil poussière le verre distend les taches colorées flottent bordées de lumière elles observent et brisent les larmes derrière des vivants passent sous l’eau ils s’agitent le flou des êtres importe peu à l’œil il saisit ce qui pulse corps les jambes sont siennes les fesses Continuer la lecture#photofictions #06 | pérégrine basque

#photofictions #03 | morceau

Il y a l’odeur une main inerte claire lessivée javel ce corps actif un temps passe du lit au fauteuil les yeux crispés les doigts sur crayon dépassent les marges à chaque passage las inerte comme le système digestif neutre et passif face au lent va et vient des visites l’odeur prend gorge lorsqu’on sort et rentre elle doit piquer Continuer la lecture#photofictions #03 | morceau

#photofictions #04 | Je s’efface

Ne me regardez pas le je s’efface ma peau se fane vous devriez ressentir la douleur qui secoue impassible mes yeux vous traverse comme ci n’existait pas de passage voix entre vous et moi mon corps envahit de notes rebondit contre l’instrument un point fixe pour ne pas percevoir l’hésitation sur vos lèvres je ne veux pas savoir que ce Continuer la lecture#photofictions #04 | Je s’efface

#photofictions #02 | une trace au temps

Je ne suis pas d’ici et pourtant. Derrière cette porte mon arrière-grand-mère est née. Par hasard parachutée ici il y a quelques années, je découvrais l’histoire. Pragmatique le hasard existe. Y-a-t-il de force plus grande que la mémoire qui ne se dit pas ? Revenir à la langue base. Mes filles chantent Occitan, je suis née 93 béton, vécu 75 béton, Continuer la lecture#photofictions #02 | une trace au temps

#photofictions #01 | dans la tête mieux

Elle me dit il faut prendre des photos. Maman les souvenirs comptent. Je lui dis les souvenirs dans la tête. Profite l’instant plein ciel pas derrière un écran. Elle dit oui mais insiste. Elle insiste et les feux grondent déjà depuis plusieurs minutes. Elle dit maman plusieurs fois. La dernière gigote je dois veiller avec mon œil en moins à Continuer la lecture#photofictions #01 | dans la tête mieux

PLL #02 | PLEINE

PLEINE bouche interpelle les, vocifère, les morts ne t’en voudrons pas, tu ne peux pas archiver l’absence de visibilité, tu peux faciliter l’attention sur le sujet, observe PLEINE dents arrache des bouts de questions, retourne en langue et réduit l’indicible, tout se positionne franc dès lors qu’on souhaite en face l’œil vrai, PLEINE terre, roule, creuse, enfoui légitimes revendications, chants Continuer la lecturePLL #02 | PLEINE

PLL #01 | disparate

Sols d’un vieil appartement parisien en enfilade, petits carreaux égratignent, moquette moelleuse, foncée, déchaussés à l’entrée, les nus pieds foulent, les bottes pompiers gisent devant porte, le chat noir a peur, des coups pris dehors et caserne. Il s’enroule autour des pieds nus d’une petite fille pendant ses devoirs, premières lunettes. Les pieds se déguisent, les pieds premiers deuil, les Continuer la lecturePLL #01 | disparate