A propos de JLuc Chovelon

Prof pendant une dizaine d'années, journaliste durant près de vingt ans, auteur d'une paire de livres, essais plutôt que romans. En pleine évolution vers un autre type d'écritures. Cheminement personnel, divagations exploratives, explorations divaguantes à l'ombre du triptyque humour-poésie-fantastique. Dans le désordre.

#P4 | Pour le début, on verra ça à la fin

L’histoire. J’avais très mal au dos. Quand j’avais 12 ou 13 ans, déjà, je me souviens de crises dans mon lit où je me tordais de douleur. Et puis plus tard, au détour d’un faux mouvement ici, d’un effort mal considéré là, voire sans que j’en détermine exactement la raison. J’avais très mal au dos, au point de me décider Continuer la lecture#P4 | Pour le début, on verra ça à la fin

#L4 | Ouvrir les portes

De tous les bouquins de Paul Auster, j’ai gardé le souvenir de cette voix qui me parle au plus profond de moi. J’ai dévoré Paul Auster mais je suis incapable de m’étendre sur ses livres. Il m’a parlé au creux de l’oreille jusqu’à ce que j’arrête par indigestion. Il a fallu que je demande à ce Monsieur de sortir de Continuer la lecture#L4 | Ouvrir les portes

#L3 | Au port, les voix intérieures

(note : notre personnage est sur le quai d’un port. Dans un premier chapitre, il a vu, il a entendu, il a senti, il a imaginé. Dans le deuxième, on a découvert quelques autres qui sont autour de lui, dans le paysage au centre duquel il se trouve. Et puis là… Non, je ne vous dis rien. Lisez !) Pourquoi Continuer la lecture#L3 | Au port, les voix intérieures

#P3 | Manger du silence

Goûter à la paix, déguster la tranquillité, manger du silence.  S’il est un plat ou une préparation culinaire qui comble cet appétit, ce ne peut être que la soupe. A commencer par celles de ma grand-mère et de ma mère, complètement liquides, jaunâtres, fades dans mes souvenirs d’enfant parce que synonymes de dimanches soirs pluvieux, de tristesse programmée, de promesse Continuer la lecture#P3 | Manger du silence

#L2⎜Au port, les vies pleines

(Résumé de l’épisode précédent : Il est seul sur le quai. Il regarde autour de lui. Pour enfin avancer : trois pas, juste trois pas… Pour accéder à la première partie de ce récit, lire Au port, les mains vides) C’est toujours la même histoire avec les piliers de bars : les ivrognes répondent aux ivrognes. Il aura fallu que Continuer la lecture#L2⎜Au port, les vies pleines

#P2⎜Un phylactère, c’est de l’écriture ?

Bande-dessinée.  Bande, lanière, attache, lien, bande de copains, bande de malfaiteurs, bandits, bande magnétique, bande son, bande annonce, bande de Gaza, guerre, bandage, blessure, bandelettes, plate-bande, plate-forme, passe-bande, bande fréquence, bande passante. Dessin, forme, plan, crayon, crayon gris, crayons de couleurs, gomme, effacer, tracer et effacer, dessiner et oublier, contours, devenir plus net, dessein, design, désigner, montrer, « tu veux que Continuer la lecture#P2⎜Un phylactère, c’est de l’écriture ?

#L1⎜Au port, les mains vides

Le 22 juin à 18h14 précises, il se tient debout sur un quai. C’est sa seule certitude, avec celle d’avoir l’impression d’être en vie. Figé, statufié, immobile. Sous ses pieds, les pavés sont encore humides et, chauffés par le soleil, rendent l’air lourd. La chaude odeur d’iode et de graisse emplit l’atmosphère. Comme dans tous les ports du monde. Tout Continuer la lecture#L1⎜Au port, les mains vides

#P1⎜Chambres avec vies

Sur le bâtiment en face de la fenêtre sans volets, une enseigne aux néons inonde la chambre de sa lumière rouge clignotante. Comme un coeur qui bat dans ma poitrine. Je suis en vie. Lorsque le vent souffle, les voilages blancs s’envolent par la fenêtre, libérant les secrets de notre nid d’amour dans le souffle du roi Midas. Les mots Continuer la lecture#P1⎜Chambres avec vies

Prologue⎜Mer(e)

La mer, la mienne. Méditerranée, une surface comme un désert aquatique au caractère indolent, à la poésie solaire. Pas de marée, ou si peu, pas de saute d’humeur. Ou juste une gueulante de temps à autre. Dessous, la pesanteur disparaît, le plongeur vole, le poisson se fait oiseau. La mère, la mienne. L’amour. Je suis devenu sous la peau de Continuer la lecturePrologue⎜Mer(e)