A propos de JLuc Chovelon

Prof pendant une dizaine d'années, journaliste durant près de vingt ans, auteur d'une paire de livres, essais plutôt que romans. En pleine évolution vers un autre type d'écritures. Cheminement personnel, divagations exploratives, explorations divaguantes à l'ombre du triptyque humour-poésie-fantastique. Dans le désordre.

Vers un écrire/film #05 | trois notes de fiction

Je veux saisir Carlos Santana, là, au moment précis où il devient ces trois notes de musique. Federico est tombé devant lui. Federico est allongé sur le sol, il ne bouge presque plus. Vaincu par la mescaline, victime de trop vouloir rêver. Alors, Carlos Alberto Santana Barragán se penche sur son ami. Il lui parle, il le réconforte, il lui Continuer la lectureVers un écrire/film #05 | trois notes de fiction

hors-série #impératif | le repas du tigre

Murmure, odeur sucrée, à l’ultime battement d’aile de la nuit et du papillon mordoré, comme le soupir du fauve ensommeillé. C’est le début de la tempête et de la journée. Et la mer, tout au loin, charrie ses nuages de poussières. Et les anges, ivres de vin, se perdent dans le labyrinthe des villes. Et les dieux, abattus d’ennui, dorment Continuer la lecturehors-série #impératif | le repas du tigre

hors-série #impératif | Réflexifs

Réveille-moi, Oksana, de ce jour funeste quand pleuvent les bombes, quand fleurissent les tombes. Réveille-moi lorsqu’en haut de ma montagne, je te devine au loin rejoindre la marche des réfugiés qui saignent la folie. La marche des migrants que notre indignité qualifie comme elle nous arrange. Réveille-toi, Oksana, je ne vois plus rien derrière tes yeux humides. Assomme-moi, Volodymyr, tu Continuer la lecturehors-série #impératif | Réflexifs

autobiographies #04 | Évocations postales

Le carnet vient de Chine. Sur son avant-dernière page, on peut lire une impression en noir indiquant : : « No. 6420 » et en-dessous « SHANGHAI. CHINA ». Les couvertures sont cartonnées et leurs faces extérieures sont recouvertes de papier noir collé. Les coins sont de couleur rouge, ainsi que la tranche de dos. Trois-cent-quatre-vingt-huit pages, chacune mesurant seize centimètres sur dix. Six-virgule-deux-cent-huit Continuer la lectureautobiographies #04 | Évocations postales

transversales #04 | décompressions embryonnaires

CompressionUn jeune homme ordinaire au lendemain de la seconde guerre mondiale. Une suite d’événements l’oblige à partir loin. Dans ce voyage, il perd sa liberté mais dans ce monde plein de nouvelles entraves, il devient quelqu’un. Une ascension sociale qu’il lui permet de supporter les entraves mais pas de les oublier. Vingt ans après, il revient chez lui. Avec ce Continuer la lecturetransversales #04 | décompressions embryonnaires

transversales #03 | L’homme inconnu, paradigmes

Il avance dans la nuit au coeur de la ville et personne ne le connaît. Personne ne lui jamais a parlé, personne ne l’a jamais vu. Il est l’inconnu. Il est celui qui passe inaperçu. Il est celui qui passe tellement inaperçu qu’il en devient suspect. Il est celui qui cristallise toutes les peurs. Il est l’autre, l’étranger, le différent. Continuer la lecturetransversales #03 | L’homme inconnu, paradigmes

transversales #02 | le tremblement de la feuille blanche et fin

Deux livres qui se répondent. Deux auteurs séparés d’un demi-siècle, l’une très égocentrée sur sa pratique de l’écriture, l’autre, affable sur les raisons de la lecture. Deux livres qui ne se connaissent pas mais qui se répondent, qui ouvrent des fenêtres sur des paysages si différents et si complémentaires. Deux livres sans autre histoire que la littérature. Deux livres qui Continuer la lecturetransversales #02 | le tremblement de la feuille blanche et fin

vers un écrire/film #04 bis | lecture

elle lit et son regard parcourt des lignes qu’elle est la seule à voir | elle lit et l’imaginaire projète derrière ses yeux les images sorties des mots  | elle lit et la poésie l’inonde de couleurs et d’arômes et de chaleurs | elle lit et l’aventure la saisit par la main pour l’emmener sur les plus hauts sommets  | elle lit Continuer la lecturevers un écrire/film #04 bis | lecture

vers un écrire/film #04 | La femme qui rit

Elle est celle qui commence à rire. La première expiration d’un rire. Un lent affaissement de la cage thoracique jusqu’au râle. Le râle d’un rire, son acte de naissance. L’expulsion définitive des dernières onces d’air qui se trouvent dans ses poumons pour lui laisser toute la place. Un rire qui commence par un sifflement déclinant. Un rire qui commence comme Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | La femme qui rit

vers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour

Penser le monde en cherchant la résonance du néant devant ma ruche inerte. Au petit matin dans le paysage inondé de givre pas une abeille en vue. Pas une température à mettre une abeille dehors. Penser que l’essaim est à l’intérieur à cultiver un peu de chaleur ou qu’il est parti mourir ailleurs. Penser à la vie cachée ou à Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour