A propos de JLuc Chovelon

Prof pendant une dizaine d'années, journaliste durant près de vingt ans, auteur d'une paire de livres, essais plutôt que romans. En pleine évolution vers un autre type d'écritures. Cheminement personnel, divagations exploratives, explorations divaguantes à l'ombre du triptyque humour-poésie-fantastique. Dans le désordre.

#40jours #08 | métros de Montréal

station Mont-Royal, ligne orange. Une place, assez grande offrant une vue dégagée. Une partie est occupée par des fleuristes, îlot de verdure. Un clocher gris, le sanctuaire du Saint-Sacrement. De l’autre côté de l’avenue de Mont-Royal Est, une grande bâtisse aux pierres grises. C’est la bibliothèque du Plateau. Le Plateau Mont-Royal, ici, c’est le Plateau. Trois étages, les Canadiens disent Continuer la lecture#40jours #08 | métros de Montréal

#40jours #07 | descendre sur le toit du monde

Pour sortir de la ville, il y a une route. À l’extrémité de cette route, se trouve une montagne. Sur les flancs de cette montagne, pousse une forêt. Au coeur de cette forêt, un sentier serpente. Au bout du sentier, se trouve une caverne. Et, très curieusement, au fond de cette caverne, il y a une lourde porte en fer. Continuer la lecture#40jours #07 | descendre sur le toit du monde

#40jours #06 | pioches

Pioche. Carte-guide N°7, Le Massif du Puget et ses 15 jalonnements en couleurs. Éditée par la société des excursionnistes marseillais en septembre 1938. Une grande carte au 1/10 000ème pliée de façon à tenir dans une poche. Les Calanques, de Sormiou à la baie de Cassis avec des tracés. Et une brochure explicative sur les sentiers représentés. J’ignore d’où vient Continuer la lecture#40jours #06 | pioches

#40jours #05 | bulles fragiles

Lorsqu’on est sous l’eau et désorienté, il suffit de regarder les bulles d’air qui s’échappent de nous et remontent pour retrouver la surface. Une pièce carrée. Petite. Des murs irréguliers et blancs. Au milieu, une table ronde en acier peinte en vert et trois chaises, acier vert et bois clair. Sur la table, une coupole en terre cuite avec quelques Continuer la lecture#40jours #05 | bulles fragiles

#40jours #04 | l’envers du chef d’oeuvre

Une armée de jambes au garde à vous. Des jambes de toutes sortes, des petites, des grandes, des gros mollets, des filiformes recouvertes de pantalons de toiles, de bermudas, de robes, de jupes. Une armée de pieds et plein de types de chaussures, des vernies, des trouées, des baskets, des sandales, des espadrilles, des bottes de moto. Une armée de Continuer la lecture#40jours #04 | l’envers du chef d’oeuvre

#40jours #03 | banlieue Tolkien 

36 Tolkien road, Eastbourne, Angleterre. Trois maisons parfaitement alignées. Un lotissement rigoureusement quadrillé. La route d’abord, puis une bande de pelouse coupée ras d’où émergent quelques fleurs jaunes. Ensuite, une bande goudronnée tachetée de… des auréoles de mousses ? des feuilles rondes ? Devant la maison de droite, la pelouse est encore mieux entretenue. Taillée amoureusement avec des ciseaux. L’herbe Continuer la lecture#40jours #03 | banlieue Tolkien 

#40jours #02 | instantané

A Marseille, dans certains quartiers, les immeubles construits à la fin du XIXème siècle abritent des appartements qui possèdent tous le même agencement. À quelques différences près comme la hauteur des plafonds ou la largeur de la cage d’escalier. Au 107 du boulevard Baille, dans le cinquième arrondissement, les trois appartements situés l’un en-dessus de l’autre possèdent le même plan Continuer la lecture#40jours #02 | instantané

#40jours #prologue | lieux invisibles

Une raffinerie de pétrole dans la banlieue d’une grande ville, une grande tour de distillation haute de 80 mètres, d’autres colonnes de distillation sous vide annexes, plusieurs cheminées dont une, la plus grande, laisse échapper un large et dense panache de fumée blanche dans le ciel surplombant un réseau de tuyaux et de grands réservoirs circulaires destinées à stocker les Continuer la lecture#40jours #prologue | lieux invisibles

transversales #06 | parce que

Je ressens la fatigue de celui qui a écrit. Juste la fatigue du jour. Je me suis levé tôt, j’ai écrit jusqu’à midi. J’ai mangé, un peu dormi, puis j’ai re-écrit. Là, fin d’après-midi, j’ai l’esprit un peu embrumé. Pour ce premier jour d’isolement à plus de quatre cents kilomètres de chez moi, j’ai réussi à remettre en route mon Continuer la lecturetransversales #06 | parce que