A propos de JLuc Chovelon

Prof pendant une dizaine d'années, journaliste durant près de vingt ans, auteur d'une paire de livres, essais plutôt que romans. En pleine évolution vers un autre type d'écritures. Cheminement personnel, divagations exploratives, explorations divaguantes à l'ombre du triptyque humour-poésie-fantastique. Dans le désordre.

#40jours #26 | rêve d’aventures

Les étés se succèdent et se ressemblent. Tristes et monotones. En cet été 1905, une fois l’école fermée, Marius n’a pas d’autre choix que de travailler avec son père à la coupe de bois. C’est un travail difficile et fatiguant pour un enfant de dix ans. Lui, il aimerait jouer. Son rêve est de partir à la découverte du monde, Continuer la lecture#40jours #26 | rêve d’aventures

#40jours #25 | les lendemains de Félix Fénéon

codicille : Parus entre 1905 et 1906 dans les colonnes du journal Le Matin, mille-deux-cent-dix faits divers ont été relatés en trois lignes par le journaliste Félix Fénéon. L’intégrale est éditée par François Bon et le Tiers-Livre Éditeur  sous le titre « Nouvelles en trois lignes ». En fin de paragraphe est indiqué la référence de la nouvelle en trois lignes s’y Continuer la lecture#40jours #25 | les lendemains de Félix Fénéon

#40jours #24 | réalités augmentées

Le train est encore à l’arrêt. Les passagers dispersées le long du quai montent dans les voitures. À sept heures du matin, il s’agit, pour la grande majorité d’entre eux, d’habitués. Voiture de tête, le train quitte lentement la gare. Une dame aux cheveux noirs et un grand homme mince sont assis face à face au centre de la voiture. Continuer la lecture#40jours #24 | réalités augmentées

#40jours #21bis | belles cicatrices

Je peux ? Oui, allez-y. Là c’est pour jeter.  Le grand bac contient des livres et des magazines, pour l’essentiel déchirés et en mauvais état. Emmaüs ne récupère pas tout. Des livres indignes. Des livres dont les cicatrices faites par le temps sont trop profondes pour être soignées. Des livres qui n’en sont plus, ou partiellement, mais qui portent des Continuer la lecture#40jours #21bis | belles cicatrices

#40jours #22 | bouche de métro

un mardi matin l’entrée du métro avale goulûment son déjeuner matinal et laisse échapper entre ses dents quelques rejets qui s’échappent à contre-courant | un samedi soir la bouche dégueule un groupe de jeunes gens ivres et drôles et heureux et amusés de vivre qui célèbrent l’éphémère dans une ivresse collective | un lundi matin un homme portant costume gris Continuer la lecture#40jours #22 | bouche de métro

#40jours #21 | protocoles uchronistes

Traversez la rue en mangeant des fleurs. Choisissez une rue passante et commerçante, une rue piétonne est l’idéal. Choisissez un horaire où la fréquentation, sans être excessive, est soutenue. Evitez les samedis après-midi et les dimanches matin. Stade 1 : Munissez-vous d’un bouquet de capucines ou de pissenlit. Mangez en marchant. Stade 2 : Répétez l’opération à dix, toujours dans Continuer la lecture#40jours #21 | protocoles uchronistes

#40jours #20 | gratos

Sang, ton sang. Sourire à la pensée. Idée d’aider inconnu infortuné accidenté malade mourant. Lui. Donne l’idée. Donne. Temps, ton temps. Chronomètre, chronoprêtre, chronoprète, chronodonne. Gagner perdre le temps. Rien d’autre. Donne-le. Donne. Papiers, tes papiers. Flicaille. À qui à quoi pour qui pourquoi ? Parce que. Faciès gratuit. Calme le ton garde. Garde. Donne. Pièce, juste une pièce siouplait. Continuer la lecture#40jours #20 | gratos

#40jours #19 | théâtre de gare

Je suis un poisson immobile au fond de la rivière. Des rivières, il y en a plusieurs. À ma droite, les quais des trains. Dix, quinze, j’ai du mal à compter. À ma gauche, la sortie du métro. Deux escaliers roulants qui font apparaître des statues de personnes qui prennent vie en arrivant en haut. Devant et derrière, des entrées Continuer la lecture#40jours #19 | théâtre de gare

#40jours #18 | conte à rebours

La Ferrari avait été pulvérisée sous l’impact. Anéantie. Quelques restes de tôles compressées. À l’orée de la forêt, le virage pour descendre vers la ville était un piège. Surtout à quatre heures du matin. Une courbe traîtresse où nombre de fêtards de la région avaient payé leur dû. Le nuage, mélange de poussières et de fumées, retombait lentement entre les Continuer la lecture#40jours #18 | conte à rebours