A propos de JLuc Chovelon

Prof pendant une dizaine d'années, journaliste durant près de vingt ans, auteur d'une paire de livres, essais plutôt que romans. En pleine évolution vers un autre type d'écritures. Cheminement personnel, divagations exploratives, explorations divaguantes à l'ombre du triptyque humour-poésie-fantastique. Dans le désordre.

#boost #06-2 – ballon de rugby

Un jour, je lèverai la tête et je regardai au-dessus de moi la compression des visages emmêlés, des têtes emboitées, des corps tissés dans le magma de muscles enlacés que la fumée des souffles inonde et que les gémissements bercent jusqu’à la délivrance que des mains expertes opéreront dans ce ventre chaud sous les regards humides des lutteurs en transe. Continuer la lecture#boost #06-2 – ballon de rugby

#boost #06 | avalanche de masques

masque de souffrance que la contraction des muscles de la face déforme jusqu’à l’extrême d’un visage arraché à sa peau d’une bouche tordue des yeux exorbités jusqu’au sang qui pulse pour inonder de rouge le visage brûlant d’un champ de bataille et d’horreur masque de beauté que l’impassible habite dans un souffle long et régulier au milieu duquel coule une Continuer la lecture#boost #06 | avalanche de masques

#boost #05 | le feu

perdre pied dans la réalité pour m’engouffrer dans une autre | glisser d’un moment où les rayons du soleil caressent ma peau vers un temps où la chaleur irradie dans mon esprit vent solaire sensation décalée | rejoindre cet état entre deux entre les vents entre les réalités entre les pensées envers et entre tous | jusqu’à la chute | la chute enflammée Continuer la lecture#boost #05 | le feu

#boost #04 | ne pas

tenir tête pour ne pas — elle a cette attitude élevée de danseuse de flamenco un fil tendu depuis le sommet du crâne jusqu’en haut du ciel le menton droit raide carré et puis les mains et les doigts qui tournent devant ses yeux altiers pour arrondir l’air le pétrir l’enrober de son regard brûlant jusqu’à le faire exploser dans Continuer la lecture#boost #04 | ne pas

#boost #03 | la peur d’Oriane 

Écrire la peur. La frousse, la trouille, les jetons, la frayeur, l’effroi. Écrire la peur sans s’attacher à la cause de cette peur, écrire la peur comme elle est, brute, massive, écrasante, imposante. Écrire la peur sans chercher à la façonner. La suée, l’épouvante, l’horreur, la terreur. Oriane Ottavio connaît la peur. Oriane Ottavio a toujours eu peur. Elle a Continuer la lecture#boost #03 | la peur d’Oriane 

#boost #02 | ouvre la porte

Ouvre la porte de la rue en bois massif trop lourde pour être poussée par un enfant sans gémir la poitrine collée sur le bois foncé entre dans ce hall sombre respirant l’humidité du trop longtemps inoccupé et grave à jamais cette odeur dans tes cellules de sorte que tu la retrouveras cette odeur derrière toutes les vieilles portes que Continuer la lecture#boost #02 | ouvre la porte

#LVME #14 | paysage de cicatrices 

On peut penser que le temps s’était suspendu, comme une parenthèse dans laquelle l’immeuble du 12 rue Évariste Murray avait existé. On peut penser que le temps était au final une succession de suspensions et de parenthèses. Entre la cicatrice d’une blessure et une autre blessure qui deviendra à son tour une cicatrice. Entre le fragment d’une forêt originelle que Continuer la lecture#LVME #14 | paysage de cicatrices 

#LVME #13 | le reflet de Yolanda Yann

Elle serait elle-même dans le livre, à la manière de ces écrivains qui apparaissent subrepticement au détour d’une page au milieu d’une foule ou dont le nom serait inscrit sur la tranche d’un ouvrage dans une bibliothèque ; non pas au centre du halo de lumière, là où l’action est suivie avec attention offrant au moindre détail une importance appuyée dans Continuer la lecture#LVME #13 | le reflet de Yolanda Yann

#boost #01 | terre comprise

ST1 Au plus près du substrat marron de la terre, des petits cailloux, quelques brindilles, des feuilles de chêne kermès et des aiguilles de pin, une coquille minuscule d’escargot minuscule que l’escargot minuscule a quitté pour ne laisser que la coquille devenue trop minuscule pour être habitée. Alors elle a rejoint la terre majuscule. Quelques filaments de racine coupés, perdus, Continuer la lecture#boost #01 | terre comprise