A propos de Isabelle Vauquois

Vit à Mérignac, à deux pas de Bordeaux. Souvent sur les routes du Périgord dans des Sites aux paysages remarquables pour le travail. Depuis 2018, découvre l’écriture avec les ateliers de Claire Lecoeur. Première expérience Tiers livre en 2023 avec "le Grand carnet". Deuxième, cet atelier d'été 2024. Plus j'apprends à écrire, plus j'apprends à lire ! .

#anthologie #14 | Tu ne me croiras jamais

Tu ne me croiras jamais. Hier j’étais en télétravail, au téléphone avec une collègue pour traiter un dossier délicat. Ça sonne à la porte, celle de l’immeuble. Je ne réponds pas. Ça re-sonne je ne réponds toujours pas. Ça re-resonne. Je me décide à mettre en attente mon interlocutrice et décrocher l’interphone. – C’est Pierre, tu peux m’ouvrir, on fait Continuer la lecture#anthologie #14 | Tu ne me croiras jamais

#anthologie #13 | la gare de Bordeaux en 3981 signes

J’aime prendre le train. J’aime les gares, les départs, j’aime aller y accueillir des ami.es, j’aime quand je prends un train arriver en avance pour observer. Observer, c’est déjà voyager, c’est lire les panneaux d’affichage des trains et rêver. C’est contempler dans le hall principal éclairé par une grande verrière, la vaste carte peinte entièrement à la main à même Continuer la lecture#anthologie #13 | la gare de Bordeaux en 3981 signes

#anthologie #11 | rouler de nuit et penser à la porte

Nuit noire sur cette petite route de campagne une route seulement éclairée par les phares de ta voiture tu ne croises personne C’est toujours la nuit qu’elle te revient en mémoire la scène derrière la porte La porte découverte en détapissant la chambre Souvent tu revoies la scène après l’ouverture de la porte tu ressens à nouveau un sentiment partagé Continuer la lecture#anthologie #11 | rouler de nuit et penser à la porte

#anthologie#10 | Léonie

Cette proposition d’écriture arrive à point pour essayer à nouveau d’écrire autour de Léonie, la sœur de ma grand-mère maternelle, ma grande tante, mais jamais je ne l’ai appelée ainsi, elle est morte bien avant ma naissance. J’ouvre le tiroir de mon bureau attrape la petite boîte dans laquelle sont précieusement rangées la photo de Léonie et une longue lettre Continuer la lecture#anthologie#10 | Léonie

#anthologie #09 | une petite voix

Elle a un avenir tout tracé, née dans une ferme, l’amour des animaux dès son plus jeune âge, les brebis elle les connaissait mieux que sa propre famille, elle était là à leur naissance, nourrissait les plus faibles au biberon, conduisait le tracteur dès l’adolescence, aidait à la moisson, les champs, la ferme, c’était son univers, elle reprendrait l’exploitation, en Continuer la lecture#anthologie #09 | une petite voix

#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre

Sous la dernière couche de papier peint, elle apparaît, la porte. Juste dans le coin de la chambre à l’opposé de la fenêtre. Tu t’approches prudemment. Tu découvres une belle poignée ronde en bois avec un clou en cuivre en son centre, comme on en trouve dans les immeubles de la ville construits au début du vingtième siècle. Étrange une Continuer la lecture#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre

#anthologie #07 | besoin de silence

Allongée sur le lit. Entourée de silence. Le jour décline, le quartier est calme. Silencieux le stade municipal de l’autre côté de la rue. Pas de groupes d’enfants s’entraînant. D’habitude, j’aime les entendre crier, courir, rire… Ce soir curieusement pas un bruit. Au loin, l’aboiement d’un chien.En ce moment j’aime le silence. J’aime regarder le jour décroître. La journée a Continuer la lecture#anthologie #07 | besoin de silence

#anthologie #06 I solitude, infinitude

Tu es seule à arpenter cette immense plage landaise. Tu ne vois pas le début, tu ne vois pas la fin. Tu es seule face à l’immensité de l’océan, pareille à celle de la plage. Tu es seule, confrontée à cet infini. Tu es seule ; quelques personnes partagent ta solitude, assises sur leur serviette, regardant l’horizon, les surfeurs ou Continuer la lecture#anthologie #06 I solitude, infinitude

#anthologie #05 | d’après un homme porte son corps devant lui de Novarina

Souvent j’ai l’impression d’être là sans être là. Je suis assis sur une chaise de la salle de réunion de la mairie d’un village de Dordogne. Je participe aux échanges. Lors des débats, j’interviens à mon tour. Je répond aux questions, apporte des précisions sur tel ou tel dossier. Je suis là, mais mon corps ne l’est plus. Il a Continuer la lecture#anthologie #05 | d’après un homme porte son corps devant lui de Novarina

#anthologie #04 | Habiter

Habiter enfant à la campagne, s’ennuyer ; habiter adulte en ville, se sentir à sa place. Habiter un pays et aimer l’habiter. Craindre après le 7 juillet de ne plus aimer l’habiter. Voir depuis ces dernières années des sans domicile fixe, de plus en plus nombreu.ses habiter sous le auvent de la Bourse du travail de Bordeaux. Vivre sur des matelas, Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter