- Ce projet, toujours repoussé, de consigner avec précision les adresses de tous les endroits où j’ai habité.
- L’idéal serait une pièce blanche avec une grande fenêtre, un bureau en bois de seconde (au minimum) main, une chaise raide, un tableau, une plante — peut-être un cactus —, une bibliothèque de travail, un futon et un rocking-chair pas trop imposant.
- La bicoque des Stamper, les maisons des Caskey.
- J’habite plus souvent ma tête que le toit qui m’abrite.
- Les quatre mille touristes journaliers piétinent la rémanence des hommes qui croupissaient là, sur cet exact sol, entre ces exacts murs. Beaucoup plus que l’audioguide, ce sont les écailles de peinture sur les barreaux qui m’ont ouvert, pour quelques secondes, une brèche vers eux.
- Un colibri niche dans le jardin. Sur la highway, les GMC vrombissent.
- Il m’a fallu longtemps avant de me sentir chez moi chez elle. Je n’arrive toujours pas à savoir ce qu’a été le déclic. Peut-être l’acceptation que cet endroit ne serait jamais chez moi.
- Une maison coûte cher, particulièrement si la moquette est épaisse dans les escaliers.
- Il ne m’est arrivé qu’une seule fois de dormir dehors, par terre. Ces quelques heures résonnent encore en moi.
- C’est la Maison des feuilles qui me logera cet hiver.
#anthologie #09 | je vis casqué
il n’y a pas d’instants où j’ai pris le chemin opposé, où je suis notablement sorti du rang ; j’ai toujours suivi la ligne, soit celle que l’on traçait pour moi, soit celle que l’on me conseillait de tracer, soit celle que je traçais dans l’aval avant de remonter la pente pour la suivre,c’est un triste constat : si mes Continuer la lecture#anthologie #09 | je vis casqué