A propos de Fabienne Savarit

J'ai toujours eu envie d'écrire des histoires. Le temps me manque, alors j'écris par petits souffles, en atelier, dans des carnets, sur un coin de table. Mon premier roman a été publié en juillet 2020, j'en suis encore ébahie. Mes mots sont voyageurs et se perdent au creux des courants marins. https://www.facebook.com/Fabienne-Savarit-Autrice-105753008006663

#été2023 #04 | le mouvement des jours

Camille applique une couche de peinture bleu canard sur le mur donnant sur le jardin. Le velouté du coloris illumine les chaises en fer gris. Elle ôte une tache à l’aide d’un chiffon. Sur sa main, le bleu recouvre ses phalanges, maquille ses ongles. Elle veut superposer la réalité aux secrets enfouis. Une mue qu’elle veut la plus douce possible. Continuer la lecture #été2023 #04 | le mouvement des jours

#été2023 #03bis | chez Marcel

ils sont trois accoudés au comptoir à peine la porte poussée Marcel avait descendu les verres à ballon de l’étagère il y a Victor un pêcheur de l’île venu vendre sa pêche des maquereaux pour le service du midi deux patrons de bateau, des jumeaux et Marcel qui ne sait jamais distinguer l’un de l’autre il y a aussi des Continuer la lecture #été2023 #03bis | chez Marcel

#été2023 #03 | par la fenêtre

Comme je l’ai dit Camille distingue une vieille femme au corps pâle, les cheveux blancs relevés en chignon. Au petit matin, le vent léger l’avait appelée à la table du jardin d’hiver. Elle avait chassé du revers de la main quelques feuilles tombées sur l’assise de la chaise en fer forgée et s’y était installée, son châle de laine parme Continuer la lecture #été2023 #03 | par la fenêtre

#été2023 #02bis | prélude

Le soleil est flamboyant et se perd derrière la farandole des ormes. Camille découvre habituellement les villes à la couleur feutrée de la nuit. Ce jour de printemps, elle arrivera avant que le ciel ne s’étoile, apercevra les terrasses qui ne se dévoilent qu’aux voyageurs, le linge chamarré séchant au vent.Lorsque le contrôleur annonce l’arrivée en gare, elle a déjà Continuer la lecture #été2023 #02bis | prélude

#été2023 #02 | 113 rue Marius Lacroix

Elle marche sans bruit sur un carrelage ancien qu’elle distingue à peine.Ses bras se lèvent et s’abaissent, imitant le vol d’un oiseau.Sur les murs, des tableaux ont laissé leur trace sur la tapisserie jaunie par les années. Ont-ils été volés ? Vendus ? Peintures ou portraits de famille ?Sur sa gauche, une porte est entrouverte.Un rai de lumière se faufile entre les planches Continuer la lecture #été2023 #02 | 113 rue Marius Lacroix

été2023 #01bis | une feuille de mots

un mot    un mot    une feuille    des mots    un chemin    une musique    leurs sonorités    les assembler   ils portent le sens    le chemin devient envolée    en oublier le verbe    grappiller    noter    relancer    un mot    un autre mot    s’esquisse le propos    le dessin du texte    ses ombres et ses vides    une rivière    sans savoir où aller    et c’est ça qui anime    les Continuer la lecture été2023 #01bis | une feuille de mots

#été2023 #01 | Mon château ambulant

Je pars quelques jours à « la maison de la mer ». Je pars seule avec cahiers, carnets, feuilles noircies et stylos de multiples couleurs. Je libère l’arrivée d’eau, je remets l’électricité. Rituel et Prélude. Je laisse la lenteur s’emparer du corps et de l’esprit. Pas immédiatement. Le quotidien se bat encore quelques heures. J’hume l’horizon bleu, je m’enivre de marche, de Continuer la lecture #été2023 #01 | Mon château ambulant

#été2023 #00 | Parcourir les chemins

C’était lors d’un temps suspendu. À la saison des cerisiers en fleurs, de l’atmosphère blanche et du ralentissement du monde. Le moment silencieux d’un voyage immobile. Une escapade vers une campagne d’antan, une certaine évasion. Il était dans la bibliothèque depuis tant d’années. Je l’avais peut-être feuilleté, peut-être lu en classe. Je n’en avais aucun souvenir. Pourquoi l’ai-je ouvert ? Recommandé Continuer la lecture #été2023 #00 | Parcourir les chemins

de l’eau

Le sentiment de l’eau, du balancement des vagues, de l’écume éclaboussant le visage, le sentiment de l’immersion et de l’iode, de la caresse du varech, l’appréhension de ce que l’on ne voit pas, de ce que l’on imagine sous les pieds, sous le corps, en nageant, en flottant, en levant les yeux vers le ciel, ressentant l’infini et l’attraction des Continuer la lecture de l’eau

Une phrase par jour | Fabienne Savarit

Le carnet de l’atelier 40 jours La suite après les 40 jours # prologue | une phrase par jourmots inconnus, définitions,dates, heures, et minutes,journal du temps,intime souvent,des idées de lecture,tiens ! une recette !des essais, des explorations,des portraits,de celle qui a trébuché, celui qui a fredonné,des phrases entendues, d’autres inventées,des pensées qui dérangent,des pensées qui frissonnent,de spirales en dos collés,du ligné, du petit Continuer la lecture Une phrase par jour | Fabienne Savarit