A propos de Fabienne Savarit

J'ai toujours eu envie d'écrire des histoires. Le temps me manque, alors j'écris par petits souffles, en atelier, dans des carnets, sur un coin de table. Mon premier roman a été publié en juillet 2020, j'en suis encore ébahie. Mes mots sont voyageurs et se perdent au creux des courants marins. https://www.facebook.com/Fabienne-Savarit-Autrice-105753008006663

de l’eau

Le sentiment de l’eau, du balancement des vagues, de l’écume éclaboussant le visage, le sentiment de l’immersion et de l’iode, de la caresse du varech, l’appréhension de ce que l’on ne voit pas, de ce que l’on imagine sous les pieds, sous le corps, en nageant, en flottant, en levant les yeux vers le ciel, ressentant l’infini et l’attraction des Continuer la lecturede l’eau

Une phrase par jour | Fabienne Savarit

Le carnet de l’atelier 40 jours La suite après les 40 jours # prologue | une phrase par jourmots inconnus, définitions,dates, heures, et minutes,journal du temps,intime souvent,des idées de lecture,tiens ! une recette !des essais, des explorations,des portraits,de celle qui a trébuché, celui qui a fredonné,des phrases entendues, d’autres inventées,des pensées qui dérangent,des pensées qui frissonnent,de spirales en dos collés,du ligné, du petit Continuer la lectureUne phrase par jour | Fabienne Savarit

#carnets #prologue | une phrase par jour

mots inconnus, définitions,dates, heures, et minutes,journal du temps,intime souvent,des idées de lecture,tiens ! une recette !des essais, des explorations,des portraits,de celle qui a trébuché, celui qui a fredonné,des phrases entendues, d’autres inventées,des pensées qui dérangent,des pensées qui frissonnent,de spirales en dos collés,du ligné, du petit format,bleu outremer, rose, jaune clair,une phrase par jour,parfois plus,des ellipses,des oublis,une mémoire,une traversée du temps.

#photofictions #09 | cinq rue de l’île de Ré

`Le soleil allonge sa silhouette sur l’asphalte morcelé.Elle marche au centre de la rue devenue impasse,Se heurte au portail anthracite surmonté de barbelés.Accès interdità toute personneNon autoriséeAu-delà une usine, des ateliers à l’usage indéterminé.Protectionobligatoirede la vueSurveillancevidéoUne maison basse à la façade blanchie s’y est perdue,Un vestige du siècle passé, sa cheminée pointée vers le ciel.EteignezVotre cigaretteS.V.PSite sous vidéoprotectionElle l’observe. Est-ce Continuer la lecture#photofictions #09 | cinq rue de l’île de Ré

Le catalogue d’Augustine

Dans un tiroir du bureau, Augustine a conservé un cahier ligné rassemblant des articles découpés dans le journal Rustica – entre 1941 et 1945 – rangés par rubriques. Extraits Calendrier du jardinier – C’est le moment d’amender votre potager : en terrain lourd, apportez des cendres, du sable, de la chaux ; en sol léger, ajoutez des compost argileux, du marc de Continuer la lectureLe catalogue d’Augustine

#40jours #33 | perdre le fil

#40jours #33 | perdre le fil les bombes que l’on n’entend pas d’ici les cris trop lointains les unes des journaux inquiétude le manque d’eau le sol craquelé rien n’absorbe vider la mer inquiétude le feu l’inconscience le mégot jeté l’odeur de la cendre effroi la reprise les horaires la pression des chiffres inquiétude la page blanche manque de temps Continuer la lecture#40jours #33 | perdre le fil

#40 jours #30 | Voyage au bout d’un lieu inconnu

Je caresse la mousse du pont. Ma mère s’est assise sur la pierre un matin pour y trouver la fraîcheur, elle a bu son café ou peut être buvait-elle du thé. Elle a embrassé mon père. Derrière chaque porte, il y a un peu d’elle, un peu de lui, un cil tombé à terre, un chuchotement : ne fait pas de Continuer la lecture#40 jours #30 | Voyage au bout d’un lieu inconnu

#40jours #31 | accueil

Un train est entré en gare et a déversé ses passagers fatigués sur le quai recouvert d’une grande verrière. Un groupe d’hommes et de femmes sont regroupés sur l’esplanade et attendent, certains debout, d’autres assis sur leurs bagages. Des enfants qui n’ont jamais vu la mer s’échappent en direction du port par un large boulevard bordé d’arbres. Leurs mères pleurent, Continuer la lecture#40jours #31 | accueil

#40jours #27 | fatigue-t-on les secrets?

Te souviens-tu d’elle ? Des reflets de ses cheveux ? Du timbre de sa voix ? Te souviens-tu de cette époque-là ? De celle-là et des autres ? De ma grand-mère, de ma mère ? As-tu croisé grand père ? Pourquoi ne m’en avoir jamais parlé ? M’a-t-on tout caché ? Qu’est-ce que je ne sais pas ? Je ne sais rien ? Je n’ai jamais questionné ? J’étais trop jeune ? Trop Continuer la lecture#40jours #27 | fatigue-t-on les secrets?

#40jours #25 | bourdonnements

Des inscriptions gravées dans la pierre, illisibles, le sang effacé, la mémoire en sommeil. Les chants ne résonnent plus, les cris se sont tus. S’ouvre sur le ciel un plafond défoncé par le temps. La rumeur s’est perdue à l’ombre des portes blanches. Le lieu est magnifique à l’éclat d’aujourd’hui. Plus un sillon des pas des soldats, les dahlias enroulent Continuer la lecture#40jours #25 | bourdonnements