A propos de Fabienne Savarit

J'ai toujours eu envie d'écrire des histoires. Le temps me manque, alors j'écris par petits souffles, en atelier, dans des carnets, sur un coin de table. Mon premier roman a été publié en juillet 2020, j'en suis encore ébahie. Mes mots sont voyageurs et se perdent au creux des courants marins. https://www.facebook.com/Fabienne-Savarit-Autrice-105753008006663

autobiographies #10 | elles vagabondent

Elle avale la dernière gorgée de café. Elle dépose la tasse blanche dans l’évier. Elle observe le ciel bleu. Elle arrose les plantes posées sur l’étagère. Elle caresse le chat. Elle passe sa main dans ses cheveux blancs. Elle regarde l’heure à la comtoise. Elle ne sait pas ce qu’elle cuisinera ce soir. Elle nettoie la toile cirée aux motifs Continuer la lectureautobiographies #10 | elles vagabondent

autobiographies #09 Une fleur à multiples pétales

Je passe la porte calée par une chaise en bois, le carillon carillonnant au souffle du vent, dévale les deux marches en pierre. Je te vois derrière les effluves de lait bouilli, la confiture d’été et les rires perchés en haut d’une chaise. Tu es près de la gazinière d’un autre âge, où des bûches se consument, assise en bout Continuer la lectureautobiographies #09 Une fleur à multiples pétales

autobiographies #08 | fragments

Ce sont deux marches en pierre à descendre ; la porte par une chaise en bois aux beaux jours ; avec un carillon carillonnant au souffle du vent ; au matin les effluves de lait bouilli ; la confiture des fruits d’été ; rires en haut de l’échelle ; une gazinière d’un autre âge ; où des bûches se consument ; des portes de Continuer la lectureautobiographies #08 | fragments

autobiographies #07 | entr’ouvir

Un rai de lumière m’indiquait sa présence, nos chambres communiquant par une porte tapissée. Le bouton de porcelaine en soulignait sa présence. Une maison, perpendiculaire à la rue, enfilade de pièces que chaque porte nous laissait découvrir, passant de la cuisine à la salle de séjour, salon, entrée délaissée, les habitants préférant la porte vitrée de service plutôt que l’épaisse Continuer la lectureautobiographies #07 | entr’ouvir

autobiographies #06 | Paris Vendée

Elle a pris le train de nuit au départ de Paris pour se rendre à La Rochelle, où une personne inconnue l’attendra pour la loger quelques jours (prélude à une destination dans la campagne vendéenne) son billet aller-simple rangé dans son sac de toile, le retour indéfini, suspendu à l’espoir d’un matin plus clair lorsque la guerre aura cessé de Continuer la lectureautobiographies #06 | Paris Vendée

autobiographies #02 | traces

Le monde dort. Lui seul est éveillé. Comme chaque matin depuis quelques mois Marcel ouvre les yeux vers cinq heures. Il ne se lève pas de peur de réveiller Jeanne et regarde par la fenêtre aux volets ouverts le ciel qui peu à peu dévoile son aurore. Lorsque l’énumération pensive des tâches qu’il ne peut plus accomplir cesse, il relève Continuer la lectureautobiographies #02 | traces

#L13 | Madeleine

Je me suis réveillée avant le lever du soleil. J’ai nourri les poules et les chats, j’ai pris mon petit déjeuner et fait ma toilette. Le ciel est blanc et assise derrière la fenêtre du salon, j’attends de voir passer les voisins. Je sais comment ils m’appellent : la vieille dame aux chats, parfois ils simplifient m’appelant la vieille aux chats. Continuer la lecture#L13 | Madeleine

autobiographie #01 | images intérieures

Le train est déjà parti vers une autre gare et je ne me souviens déjà plus de mon arrivée dans le vent frais du matin. Sur le parvis, le silence. Il est six heures du matin, tu me tiens la main. Nous ne nous sommes jamais rendus jusqu’ici en train, tous les deux. Je demande dans combien de temps on Continuer la lectureautobiographie #01 | images intérieures

autobiographies #03 | des arbres

Elles se sont assises à l’abri du plaqueminier, l’une sur une souche, l’autre sur un tapis de feuilles et de bois morts. Augustine avait demandé à Camille de l’accompagner jusqu’à la berge à la lisière du bois, un endroit touffu à l’opposé de la clairière, là où la couleur de l’eau est étrange, aussi nébuleuse que la mémoire de la Continuer la lectureautobiographies #03 | des arbres

#P12 | 56 fois Lafond

1. Jouxtant les marches de pierre, il y a un puits et un grand timbre. 2.Les Rochelais accueillent les premiers réfugiés en septembre 1939. 3. Au numéro 113, à égal distance de l’hôpital psychiatrique et du regard du chat qui dort. 4. Le carillon de la porte vitrée tinte à l’entrée de chaque client. 5. Au grenier, les feuilles de Continuer la lecture#P12 | 56 fois Lafond