A propos de Elise Dellas

Court toujours. Ou presque... La retrouver sur son compte Instagram.

autobiographies #12 | Dans sa cuisine

C’est certainement la pièce maîtresse de la maison, celle par laquelle on entre dans la maison par un petit sas d’entrée, et celle qui distribue les autres pièces du premier étage. Deux grandes fenêtres sur le pignon, la clarté qui entre par cet endroit où tout se prépare, tout se mijote, tout se mitonne. Il y a un grand tiroir Continuer la lectureautobiographies #12 | Dans sa cuisine

autobiographies #11 | Des parures de belette

Elle n’avait pas beaucoup de toilettes, la belette. Elle préférait les bijoux et les vestes en vison aux grandes toilettes des soirées de la préfète. Dans son petit village, un manteau en vison pour cette femme toujours jeune dans les années 50, ça détonnait sur le marché hebdomadaire de Brou, entre deux paniers de légumes et des cages à lapins Continuer la lectureautobiographies #11 | Des parures de belette

#autobiographies #10 | elle ne peut pas faire sans

Elle prend ses médicaments. Elle ne dit rien, elle en a l’habitude. Elle est dans le salon, où tout se joue. Elle porte un verre d’eau à ses lèvres, elle ingurgite ses médicaments. Elle aurait du mal à s’en passer. Elle se dit ça, qu’elle aurait du mal à s’en passer. Elle est bien obligée d’en passer par là. Elle Continuer la lecture#autobiographies #10 | elle ne peut pas faire sans

autobiographies #08 | Elle bave comme une petite mémé

Aller chez le docteur Sicre, oui oui oui. Quand on est petit, non non non. Entrée dans le vestibule, l’odeur du tabac froid attrape les sinus. Salle d’attente avec des femmes et des enfants. Il y a des revues dans cette salle d’attente pour médecin de famille à Aurelcastel : Paris Match et Nouvel Obs. Grande maison 1900 occupée uniquement Continuer la lectureautobiographies #08 | Elle bave comme une petite mémé

autobiographies #07 | entre portes

Une porte qui s’ouvre sur des habitudes et qui se referme sur d’autres habitudes. Porte d’entrée que l’on cadenasse une fois le pas de porte franchi. Porte qui s’ouvre sur des habitudes. Vite, jeter les clés dans le tiroir où gisent d’autres clés. Poser son veston et poser son sac dans le salon avec cette porte ouverte en été et Continuer la lectureautobiographies #07 | entre portes

autobiographies #06 | train d’ennuis

Train de nuit Moscou-Saint-Petersbourg, départ en gare de Moscou avant la tombée de la nuit, départ en groupes, désignation des voisins de voyages pour des compartiments de quatre personnes ; entrée dans le train rouge qui est loin d’être express, entrée dans le compartiment aux étroites couchettes ; il fait encore jour, on s’embarque pour un long voyage et on voit les Continuer la lectureautobiographies #06 | train d’ennuis

autobiographies #05 | la féline copycat

Elle avait la tête d’un chat angora, la Jeanne, ou plutôt celle d’un gros chat persan, avec un nez bien écrasé sur les joues. Elle n’avait pas épousé Tarzan mais un petit maçon qui avait construit son pavillon dans les années 50, à cinq kilomètres d’Illiers, le Combray de qui on sait. Un petit maçon dont elle affirme avec beaucoup Continuer la lectureautobiographies #05 | la féline copycat

autobiographies #04 | lieux d’adresse

Le dernier carnet d’adresse physique qu’elle ait rempli date de 2004. Après cette année-là, elle ne prenait même plus la peine de recopier les adresses dans ses agendas successifs. En 2004, il y avait quelques adresses physiques et postales, avec des numéros de téléphone, et il y avait aussi des adresses mail. Des adresses postales pour envoyer une carte postale Continuer la lectureautobiographies #04 | lieux d’adresse

autobiographies #03 | l’arbre est là

Il est là, l’arbre, dans toutes ses données génétiques, dans toutes ses empreintes qu’il laisse, à l’automne, ses feuilles tombant à terre. C’est d’ailleurs à l’automne qu’on voit qu’il y avait un nid. Un nid de pigeons voyageurs qui sont venus se lover au creux des branches de ce cerisier pour s’y reproduire et donner naissance à de nouveaux pigeons. Continuer la lectureautobiographies #03 | l’arbre est là

autobiographies #02 | Portraits félins

Elle avait la tête d’un chat angora, la Jeanne. Elle n’avait pas épousé Tarzan mais un petit maçon qui avait construit son pavillon dans les années 50. Non seulement elle avait une tête de chat angora, mais elle en avait les poses lascives quand elle prenait son thé dans la petite bibliothèque, l’ancienne chambre coincée entre la salle de bains Continuer la lectureautobiographies #02 | Portraits félins