A propos de Danièle Godard-Livet

Raconteuse d'histoires et faiseuse d'images, j'aime écrire et aider les autres à mettre en mots leurs projets (photographique, généalogique ou scientifique...et que sais-je encore). J'ai publié quelques livres (avec ou sans photo) en vente sur amazon ou sur demande à l'auteur. Je tiens un blog intermittent sur www.lesmotsjustes.org et j'ai même une chaîne YouTube où je poste qq réalisations débutantes. Voir son site les mots justes .

#L8 La soif de vivre de Claudette

Jamais Claudette n’a été aussi heureuse, jamais elle n’aurait cru que c’était possible de se sentir vivre avec autant d’intensité dans un monde où chaque instant est un émerveillement, le soir quand tombe la nuit si précoce et que se mettent à chanter les grenouilles, si nombreuses, si bruyantes, si mélodieuses, où chaque instant de ces nuits habitées et parfumées Continuer la lecture#L8 La soif de vivre de Claudette

#L7 Comment m’en sortir ?

1- Où j’en suis Le personnage principal est arrivé en Guyane venant de France via la Martinique où il est allé chercher de la main-d’œuvre pour l’habitation de son beau-frère Charles-Henri, située dans le marais de Kaw. Parmi ces ouvriers, Xao un chinois qui est son second. Il a laissé son épouse enceinte Hélène, sa belle-mère Mathilde inquiète pour son Continuer la lecture#L7 Comment m’en sortir ?

#P7 Cinq tableaux du fleuve Approuague

Devant Guisambourg, au confluent de la rivière Courouaïe et de l’Approuague, le fleuve n’est que boue et remous, c’est un continent qui se déverse dans la mer. La vase s’échoue sur ses berges où poussent en abondance les palétuviers aux longues jambes qui lancent leurs fruits dans le limon gras et prospèrent s’ils s’y plantent fermement sans être entraînés par Continuer la lecture#P7 Cinq tableaux du fleuve Approuague

L#6 Code noir

Septembre 1922 Un enfant est né hier, fils de Xao, mon dévoué second et Joséphine Présent ouvrière noire sur la plantation. Ils m’ont demandé d’être leur témoin pour déclarer l’enfant à la municipalité de Kaw. Nous irons quand les eaux seront moins hautes. Ils l’ont prénommé Paul Guy. C’est un bon présage.Je m’aperçois que je n’ai pas pensé à mon Continuer la lectureL#6 Code noir

#P6 Profité du beau temps

Profité du beau temps, ça sèche si vite, pour laver les housses de canapé, les plaids, les enveloppes des coussins. Pense à leur histoire, ceux qui se sont assis dessus ou allongés dedans ; ce plaid est un cadeau, celui-là était à la maison de retraite, un cadeau à sa mère. Les enveloppes des coussins ont des couleurs passées, il faudrait Continuer la lecture#P6 Profité du beau temps

P#5 Pensées obsédantes

Une image fugace de celui qui se prend entre les rouleaux du moulin, écrasé, hurlant. Une image insistante qui revient ne lâche plus, envahit..  Comment naissent de telles images, d’où viennent-elles ? Un souvenir, un conscience aiguë du danger ? Une impulsion de tout l’être ? Il ne l’a pas poussé, il ne le poussera pas, c’est juste avant, avant ce qui pourrait Continuer la lectureP#5 Pensées obsédantes

L#5 Il a lu Chateaubriand et Paul et Virginie

L#4 émois érotiques Il a lu Chateaubriand, Voyage en Amérique, les Natchez et Atala. Il a lu Paul et Virginie de Bernardin de St Pierre. C’est même de là que datent ses premiers émois érotiques qu’il cachait aux bons pères. Des récits édifiants. Il situait mal ces contrées et les bons pères n’avaient pas l’âme de géographes. Pour lui comme Continuer la lectureL#5 Il a lu Chateaubriand et Paul et Virginie

#P4 | Je rentre l’année prochaine

Cayenne est une ville gaie en cette année 1920. Le champagne coule à flots dans les villas au bord de mer. La musique est partout dans les fêtes populaires en pleine rue. « Je rentre l’an prochain » est pourtant la phrase que l’on entend le plus dans les réceptions de Cayenne.Il s’abrutit de paroles et d’alcool. Il en est privé depuis si Continuer la lecture#P4 | Je rentre l’année prochaine

#L4 | J’aime qu’on me raconte des histoires

J’aime tellement qu’on me raconte des histoires, qu’on me parle vrai sur le monde et les gens que je ne reste qu’inconsciemment attentive à la forme et à la langue. Duras est un bon exemple de mon dilemme. Duras des histoires et Duras de la forme, du coup j’aime les deux et surtout ses films (et/ou ses acteurs et actrices) Continuer la lecture#L4 | J’aime qu’on me raconte des histoires

L#3 Les colons

Sur le lit où on l’a transportée et où elle gît cuisses ouvertes Helena pense « j’y suis, c’est cela, c’est le moment, c’est maintenant, je ne vais jamais y arriver ». Elle geint, elle hurle, elle se laisse faire, s’abandonne à la volonté des autres, n’a aucune idée de ce qu’elle pourrait faire pour souffrir moins. Ce n’est plus son corps, Continuer la lectureL#3 Les colons