A propos de Danièle Godard-Livet

Raconteuse d'histoires et faiseuse d'images, j'aime écrire et aider les autres à mettre en mots leurs projets (photographique, généalogique ou scientifique...et que sais-je encore). J'ai publié quelques livres (avec ou sans photo) en vente sur amazon ou sur demande à l'auteur. Je tiens un blog intermittent sur www.lesmotsjustes.org et j'ai même une chaîne YouTube où je poste qq réalisations débutantes. Voir son site les mots justes .

vers un écrire film #08 Viaduc

Si j’étais bâtisseuse, je bâtirais un viaduc. Cela demande des connaissances, des matériaux, des ouvriers et beaucoup d’argent et de temps. Ce n’est pas une affaire simple, mais c’est ce qui me plaît même si j’en découvre chaque jour les subtilités. Choisir le tracé, acquérir les propriétés, convaincre les riverains qui sont rarement les premiers bénéficiaires des viaducs, réaliser les Continuer la lecturevers un écrire film #08 Viaduc

vers un écrire/film #07 | les bruits de Lissieu

Lissieu fait partie de ces communes qu’une autoroute a coupées en deux. C’était il y a longtemps, cinquante ans au moins, et puis c’était l’autoroute du soleil et le bruit on s’y était habitué. Aujourd’hui Lissieu se bétonne, Lissieu est livré à une intense passion édificatrice, comme une fièvre nouvelle, aujourd’hui Lissieu se constructionne. Vous entendez le tut,tut, tut des Continuer la lecturevers un écrire/film #07 | les bruits de Lissieu

transversales #05 | protocole pour quand ça ne vient pas

Il y a toutes les fois où ça ne marche pas. Marcher, marcher beaucoup, essayer des amorces dans sa tête, par où commencer, un mot, une phrase, une idée. Rester les yeux dans le vague, reprendre le livre du moment, chercher comment il elle s’y prend, qui parle, quel temps, quelle ponctuation. Construire des phrases dans sa tête, amorcer comme Continuer la lecturetransversales #05 | protocole pour quand ça ne vient pas

#transversales #05 Sans technique un don n’est qu’une sale manie

J’écrivais dans mon lit, je m’endormais et je tachais mes draps. Sur des cahiers Clairefontaine petit format, petits carreaux, toujours les mêmes. J’écrivais dans le train, écriture debriefing avec moi-même, ou sur de tout petits papiers (enveloppes, pages d’agenda petit format), argumentaires à développer. J’écrivais à coup de cigarettes et de café sans pause, une sorte d’ivresse sous le coup Continuer la lecture#transversales #05 Sans technique un don n’est qu’une sale manie

hors-série #impératif | «si toi aussi tu m’abandonnes»

« Excusez de ne connaître de l’Ukraine que le grand escalier d’Odessa et la centrale de Tchernobyl, excusez de chercher sur la carte la Crimée, le Dombass et la mer d’Azov. Excusez de découvrir des villes inconnues de nous comme Marioupol ou Kharkiv, excusez de mesurer nos distances aux ogives nucléaires, excusez de tout ignorer de vos voisins la Moldavie, la Continuer la lecturehors-série #impératif | «si toi aussi tu m’abandonnes»

transversales | pourquoi je ne fais rien (codicille pour un silence)

Un père emmène son fils sur une île déserte coupée de tout pour vivre une expérience survivaliste; le père est habité par son obsession, le fils le suit par devoir filial. ils font de gigantesques provisions de viande qui peu à peu pourrissent. Le fils se suicide. Je ne me souviens de rien d’autre. Bien sûr, il y a le Continuer la lecturetransversales | pourquoi je ne fais rien (codicille pour un silence)

vers un écrire/film #04.5 | de la satisfaction que l’on ressent à faire un créneau parfait du premier coup

En règle générale, je choisis pour me garer les places faciles, en avant en épis. Souvent, je passe même du temps à les chercher ces bonnes places, plutôt que de prendre la première disponible. Cela agace. En ville, j’apprécie les parkings souterrains et tant pis si c’est payant, c’est payant partout. Mais il arrive qu’il faille se résoudre au créneau. Continuer la lecturevers un écrire/film #04.5 | de la satisfaction que l’on ressent à faire un créneau parfait du premier coup

vers un écrire/film #04 | toucher le corps de l’autre

Toucher le corps de l’autre, le geste de toucher le corps de l’autre, pas dans l’élan amoureux ni dans l’embrassade ou la poignée de main conventionnelle. Non, toucher l’autre simplement avec respect, sans intention, avec pudeur. Prendre le poignet, toucher le nez ou les cheveux, très simplement. C’est difficile. On se recule, on se raidit, on a du mal. On Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | toucher le corps de l’autre

vers un écrire/film #04 | T.M.S.

C’est une cliente de la pharmacie. Je ne la connais pas. Moi, je suis là pour un renouvellement d’ordonnances, la mienne et celle de mon mari. Elle essaie des attelles pour le pouce. La sienne ne lui convient pas, trop lourde, pas assez souple, trop voyante ou bien n’a-t-elle qu’un bricolage maison qu’elle a concocté pour se soulger. Je n’ai Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | T.M.S.

#04 écrire-film Prendre sa tête dans ses mains

Une journée qui commence mal. Un vide au creux de l’estomac. Le sentiment que tout est inutile. Tout endolori, cotonneux, vain. Épuisement, découragement la tête dans les mains, l’envie de pleurer. Une angoisse. Le creux de l’hiver. Des soucis. Un mauvais rêve de dispute à propos d’une photo qu’elle n’a pas pu faire parce qu’on lui a caché son appareil, Continuer la lecture#04 écrire-film Prendre sa tête dans ses mains