Cartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

Comme la mise en page sur le site fut difficile – trop difficile ! – voilà le lien qui permet de lire les premières pages du bouquin. Je le propose volontiers à qui voudrait lire la suite (jusqu’à la fin) ! Zoomer pour une meilleure lecture. https://www.flipsnack.com/roserose2/cartes-postales-de-chez-soi-5-novembre.html

Cartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

Après avoir bataillé avec la mise en page des blocs, colonnes et paragraphes, voilà quelques pages (de la page 12 à la page 17) du bouquin, né d’hier. Elle n’est pas venue au monde elle a chu   (on tombe en naissant) venir au monde, image d’une éclosion parfaite, florale elle fut longtemps sans prénom (bien qu’il fût consigné dans Continuer la lectureCartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

27 septembre en hypothèses

Elle est assise à son bureau – une pièce avec fenêtre (vert feuille des vitres arborées) au 1er étage (maison rue du Docteur Vallon) – elle se dit que le livre (elle écrit sous la dictée, elle ignore qui dicte) pourrait avoir pour titre Cartes postales de chez soi (elle transporte ses cartons de maison en maison, c’est ainsi qu’elle Continuer la lecture27 septembre en hypothèses

Nymiji (ma conscience contrariée, c’est ainsi que je la nomme) et moi

Tu n’es pas venue au monde. Pas encore. Je ne suis pas venue au monde, Nymiji, je te l’accorde, mais j’y suis arrivée, j’ai chu en arrivant, on tombe en naissant, j’ai su qu’il faisait nuit ou bien que le lieu était sombre ou que mes yeux étaient clos j’ai su qu’il y avait des bruits, de pas d’halètement de Continuer la lectureNymiji (ma conscience contrariée, c’est ainsi que je la nomme) et moi

Cartes postales de chez soi

Derrière les vitres de son bureau les arbres du voisin d’en face tremblent en un frisson paysager ils ont une vie qu’elle méconnaît des racines des branches basses un sommet les feuilles bouchent la vue et l’hiver assise à la même place elle découvre l’existence des toits sa maison est bâtie en surplomb de la ville elle se dit Je Continuer la lectureCartes postales de chez soi

L’espagnolette en son bouton

¡ Mira ! ¡ Mira ! l’espagnolette qui tient fermée la fenêtre, la croisée (six carreaux) le mur qui en retrait l’encadre (blanc le mur, d’autant plus blanc que le sol est rouge de tomettes) ¡ Mira !  le mur qui prend naissance à l’angle droit des tomettes, plâtre lisse (il ne date pas de l’époque de l’enchâssement de la fenêtre) Continuer la lectureL’espagnolette en son bouton

Désir.s avec ou sans.

Juste derrière nous juste là derrière le passé se collait à nos chairs encore moites mais la chaleur avait disparu alors désir désir encore que la chaleur descende s’aplatisse se creuse s’infiltre attaque bataille et gagne quand coule la sueur entre les seins en suivant leur sillon désir qu’elle remplisse d’eau tiède le nombril désir qu’elle descende explore le ventre Continuer la lectureDésir.s avec ou sans.

Et nos désirs avec.

Et nos désirs avec La fraîcheur stationnait au sol, et le miracle de nos journées, pesantes de soleil, et de nos nuits, impuissantes à chasser la chaleur -peut-être même s’employaient-elles à la stocker pour que le lendemain soit plus terrible, plus étouffant, plus accablant encore, car c’est ainsi qu’on disait C’est accablant, accablant, mot qui n’a plus qu’un sens, acquis Continuer la lectureEt nos désirs avec.