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Je parle d’une voix qui n’existe pas. Je parle d’une voix qui ne s’entend pas. Je parle d’une voix qui n’est pas dans le monde. Pas de ses dimensions. Pas parmi. D’une voix qui ne se partage pas. Continuer la lecture#enfances #06 | D’un avion au ciel
Je parle d’une voix qui n’existe pas. Je parle d’une voix qui ne s’entend pas. Je parle d’une voix qui n’est pas de « ce » monde. Je parle d’une voix qui ne se partage pas. Je ne dispose pas de cette voix. Continuer la lecture#enfances #06 | Œuvre vive
Choses qui sont sous le pied — et au creux de la main, entre les doigts, contre la joue ou l’oreille et sous les yeux — sur la langue. Continuer la lecture#enfances #05 | Choses qui sont entre le galet et le mobile (et quoi ?)
C’était un enlèvement qui s’était perdu. Il allait dans l’air. Il n’avait personne à enlever. Il avait perdu qui il avait enlevé. Il lui avait échappé, l’enlèvement, lui était devenu trop grand. Il était un jour un enlèvement enfui. Continuer la lecture#enfances #03 | Le jour de mon enlèvement (ou les suivants)
Je n’attends pas que l’auto ait passé la grille. Je ne m’assure pas à travers mon rideau que l’auto est engagée sur la route. Dès le démarrage sous ma fenêtre de l’auto de ma mère conduisant ma sœur pour la reprise de l’école à 13h30 je quitte ma chambre, j’entre dans la chambre de ma sœur, me dirige au fond de la chambre où j’empoigne droit en face de la porte Continuer la lecture#enfances #02 | Japanese Whispers
Peaux de lapins, sont les mots que depuis son vélo il lançait dans l’air des cours de fermes. C’est par ces pauvres appels que mon père, enfant, le connaît, c’est le nom sous lequel il circule, Piau-de-lapin. Cela le poursuit jusqu’à cet âge avancé. Nous sommes côte à côte, assis au-dessus du préau de cette cour d’école que Continuer la lecture#enfances #01 | Ivresse. Fièvre. Malaise.
J’ai perdu le chemin de l’école. Je longe les clôtures. Je tourne autour d’établissements. Des emprises. Avec ma chance une clôture me ramène au point de départ. Chance du jour. À mon point de chute. Continuer la lecture#enfances #00 | Vous m’avez perdu
Si on me demande ce que c’est que Lost Highway, je dirai : deux histoires en une. Je dirais : deux histoires qui n’ont aucun rapport, ont un rapport. Ou plusieurs. Ou deux personnes. Deux destins, disons : deux vies. Comme si l’une était le rêve de l’autre. Ou le cauchemar. Et inversement. Et je ne sais pas pourquoi, ce schéma me poursuit. Continuer la lecture#été2023 #09 | Nationale perdue
Cet escalier que les jours dévalent sans y penser, sans arrêt, et comme s’ils n’étaient pas les jours mais de l’eau et lui une cascade, ses marches en pin peu à peu déverni plus sujettes encore, là, à l’usure de leurs nez, que dévolues à leur usage — quant à le remonter, on n’en parle pas. Monter l’escalier n’existe pour ainsi dire pas —, voilà que, avec précaution, avec circonspection, degré après degré, il est cette fois — enfin, dirait-on — descendu. Dans le noir. Continuer la lecture#été2023 #08 | Séjour (Brouillons du)
C’est dans le car. Le car de ramassage nous conduit au lycée. Je ne sais plus sur quoi c’est écrit, recopié au propre, je le lui fais lire. Je ne me souviens pas du contenu de ce que je voulais être une chronique. Continuer la lecture#été2023 #01bis | The Lion and the Cobra