A propos de Catherine Serre

CATHERINE SERRE – écrit depuis longtemps et n'importe où, des mots au son et à la vidéo, une langue rythmée et imprégnée du sonore, tentative de vivre dans ce monde désarticulé, elle publie régulièrement en revue papier et web, les lit et les remercie d'exister, réalise des poèmactions aussi souvent que nécessaire, des expoèmes alliant art visuel et mots, pour Fiestival Maelström, lance Entremet, chronique vidéo pour Faim ! festival de poésie en ligne. BLog : (en recreation - de retour en janvier ) Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCZe5OM9jhVEKLYJd4cQqbxQ

#gestes&usages #03 | un peu de blabla

Où est la passagère ? Au téléphone elle me dit être là, mais à cette heure du petit matin elle semble invisible. Un couple rapide laisse son véhicule, traverse le parking sans me regarder, ceux-là vont prendre le train à la gare et traversent à présent l’Avenue de la Gare. Je continue à chercher M. qui fera le trajet dans Continuer la lecture#gestes&usages #03 | un peu de blabla

#gestes&usages #02 | l’enfant penchée

Un corps droit. Un squelette aligné, avec des courbures naturelles en place, creux du dos et de la nuque, flexible et joyeux. Avec des muscles fins, déliés, des mouvements soutenus et portés, continus, sans à coup. Un ensemble qu’on appelle une petite fille, un corps qu’on remarque, adapté aux attentes, un visage avenant, des cheveux peignés, une politesse sans faille. Continuer la lecture#gestes&usages #02 | l’enfant penchée

#gestes&usages #01 | Pas de quoi s’en faire

À cause de la couleur des boutons de fleurs dans les cheveux noirs à la fois courts et trop longs et de la blancheur de nos vêtements, nous semblions des angelots, des êtres purs, en rang, main dans la main, petite élite choisie pour ouvrir le défilé de la Fête-Dieu. Mais il y avait les tapis étalés sur les reposoirs Continuer la lecture#gestes&usages #01 | Pas de quoi s’en faire

#enfances #08 | Jours de chances

Une fois par semaine, le dimanche, ou peut-être tous les quinze jours, apparaissent Céline et Maurice. Deux êtres disparates, une grande gigue au chignon roulé toujours en talon, maquillé aux yeux langoureux et lui petit homme en pull rayé qui ressemble à Popeye. Mon père a une tante, c’est elle, elle vit avec Maurice, mon père l’appelle oncle et nous Continuer la lecture#enfances #08 | Jours de chances

#enfances #6 | les fruits défendus

Avez-vous remarqué que la voix de ceux perdus, la voix de celles perdues, ne se retrouve jamais Avez-vous remarqué que l’intention d’enregistrer la voix de ceux perdus se perd avant eux Avez-vous remarqué ce qui manque le plus à l’au revoir de celui qui est mort, c’est la voix Avez-vous remarqué comme les voix sont justes dans les rêves Avez-vous Continuer la lecture#enfances #6 | les fruits défendus

#enfances #5 | merveilleux visages

Codicille : je mêle les pistes sur le visage entendues hier dans les mardis écriture (que je n’ai pu rédiger faute de disponibilité) en guise d’ouverture de chaque fragment puis ce qui peut faire merveille – je reprends le système des italiques qui instaure sa modalité de lecture. Le jeu fut bon à vivre. les merveilles d’enfance sur l’ombre d’un Continuer la lecture#enfances #5 | merveilleux visages