A propos de Claudine Dozoul

Se balade entre écriture et pratiques artistiques diverses. Animatrice depuis longtemps d'ateliers d'écriture.

#anthologie #27 I des mots, surtout des mots

Un homme nu dans le lit asséché de la rivière, un homme danse et lit et fait sa prière. Le soleil chauffe le sable, enfièvre les galets, brûle les rochers à cœur. Le ciel est orangé, les paroles en l’air enflammé. Le silence étouffe la moindre tentative de bruit de fond. Il n’y a là aucun rêve, aucun délire, aucun Continuer la lecture#anthologie #27 I des mots, surtout des mots

#anthologie #26 I a mí me gusta…

Un mur et des volets. Séparation entre la chambre de l’enfant et la rue. La fenêtre ouverte, les volets fermés, il entendait tout ce qui se passait dans la rue, sans être vu. Le soir, les espagnols, ceux du Centro pour réfugiés politiques situé un peu plus haut dans la rue, s’arrêtaient souvent devant la fenêtre.  L’enfant se redressait dans Continuer la lecture#anthologie #26 I a mí me gusta…

#anthologie #25 I odeur … vous avez dit odeurs?

Comme pour la musique, les odeurs ont envahi l’espace public. Odeurs d’ambiances, parfums corporels, déodorants et désodorisants. Comme pour la musique, elles perdent de l’attraction par leur banalisation. En été, enfant, je savais qu’il y avait un figuier à proximité avant de l’avoir vu. Maintenant j’ai l’impression qu’il y a des figuiers jusque dans les toilettes. Pourquoi supporte-t-on certaines odeurs Continuer la lecture#anthologie #25 I odeur … vous avez dit odeurs?

#anthologie #24 | je n’étais pas prête

Pourquoi ce soir je te regarde dormir ? Je me vois te regardant dormir… je m’entends me racontant des histoires, des histoires sur nous, parce que je te regarde dormir… tu ne peux pas me mentir… c’est moi qui sais ce que je vais te faire dire dans mes histoires que je me raconte tandis que je te regarde dormir… Continuer la lecture#anthologie #24 | je n’étais pas prête

#anthologie #23 I téléportation

Son appartement n’était pas bien grand mais il permettait d’accéder à tous les quartiers importants de la ville. L’entrée était étroite et sombre, un grand miroir en repoussait les limites. Une foule de portraits en noir et blanc de part et d’autre sur un mur parcouru de fissures. A gauche, une ouverture sur le vif du sujet. A droite un Continuer la lecture#anthologie #23 I téléportation

#anthologie #22 I rien n’a changé… ou presque

Venelle qui grimpe le long d’une forêt sombre, mais pas suffisamment sombre pour faire fuir le bleu intense des jacinthes des bois. La dernière fois que je l’ai empruntée, seule, le mois dernier, j’ai mis du temps à atteindre le petit cimetière à l’orée du bois, le sol de terre et de pierres était raviné par des pluies récentes et Continuer la lecture#anthologie #22 I rien n’a changé… ou presque

#anthologie #21 I marginalia

« Pour une femme1, voir Allemagne mère blafarde2 c’est perdre la parole3, devenir muette4, être sidérée. Comment les hommes, eux, voient-ils ce film ?5  » 1 – dans l’expression générique pour une femme, il est question du prototype de la femme européenne de 30 ans dans les années 80, qui n’a pas vécu la guerre et qui n’est donc pas prête à Continuer la lecture#anthologie #21 I marginalia

#anthologie #19 | quelques flashs

Le marcheur, Giacometti ambulant traçant d’un bon pas, chaque jour de la semaine et de l’année, toujours le même parcours, le corps balancé de droite à gauche, une allure reconnaissable de loin. Pour une femme, voir Allemagne mère blafarde c’est perdre la parole, devenir muette, être sidérée. Comment les hommes, eux, voient-ils ce film ? Enfant, j’avais un point de repère Continuer la lecture#anthologie #19 | quelques flashs

#anthologie #18 | écrire avec les photos

— La photo comme un sous-titre Travailler un thème et le décliner sous forme de photos qui en donneraient les différents items — Entrelacs Deux photos donnent deux phrases qui deviennent une. Jeu à deux… à chacun sa phrase à entremêler avec celle de l’autre — En échos A partir d’une photo, ne prendre que des photos en résonance avec Continuer la lecture#anthologie #18 | écrire avec les photos