A propos de Claudine Dozoul

Se balade entre écriture et pratiques artistiques diverses. Animatrice depuis longtemps d'ateliers d'écriture.

#LVME #04 | C’est clean …

Élever le sol jusqu’au regard et lui donner priorité dans la poésie qui l’anime, elle, assise sur le banc. Une herbe mouillée, piétinée, reniflée par les chiens, une herbe gage de la présence d’une certaine nature en ville, une herbe vite cernée de pouzzolane rouge qui conduit jusqu’à l’anthracite de l’asphalte, du bitume, du goudron de la rue circulaire autour Continuer la lecture#LVME #04 | C’est clean …

#LVME #03 | Elles sont là !

Depuis le banc de pierre adossé à la haie de buis, on peut reconnaître les fenêtres qui ouvrent sur des cuisines.  Leurs rideaux, quand il y en a, sont souvent différents. Ils sont rarement des voiles blancs couvrant toute la surface de l’ouverture. Plutôt des brise-bises ou des voilages-pointes laissant paraître la couleur de la lumière, la couleur des murs. Continuer la lecture#LVME #03 | Elles sont là !

#LVME #02 I Laissez tomber les p’tits papiers…

Il, est plusieurs. Jamais le même sous l’habit orange visible depuis toutes les fenêtres qui l’entourent. Il, est aussi elle. L’habit leur donne la même démarche lourde et pesante dans la terre. Habit de pluie, habit de saisons froides et humides quand iel pique avec une sorte de longue épée les papiers gras abandonnés sous les bancs. La chorégraphie est Continuer la lecture#LVME #02 I Laissez tomber les p’tits papiers…

# LVME #01 I Entre chien et loup

Novembre gris, entre chien et loup, les parapluies aussi sont tristes, les façades moroses, quelques ampoules flambent derrière les fenêtres en réponse au flamboiement des feuilles des tilleuls. Elles volent et dénudent les branches mouillées. Bancs de pierre ni bancs de bois n’accueillent le passant, même pas celui aviné qui oublie le confort. De l’eau, il y a de l’eau. Continuer la lecture# LVME #01 I Entre chien et loup

#anthologie #38 I Faux !

Le choix de l’événement fait surgir ce souvenir Nous étions arrivés depuis peu à Rouen dans un pavillon de banlieue que nous avions eu le temps de mettre à notre goût. Je traversais le salon en L à la tapisserie d’un rouge mat graphisme doré, style art-déco, pour mettre la radio, après avoir pris le petit-déjeuner dans la cuisine repeinte Continuer la lecture#anthologie #38 I Faux !

#anthologie #37 I là-bas; ici

JE VIS au fond de la verrière, celle du café restaurant récemment installé dans la cour de l’aître, je vis, un mur végétal vivant, sorte de jardin vertical, un rideau de jungle. Pas de fleurs, seulement de la verdure. Des feuilles dans leur diversité foisonnante – carex, hostas, fougères, fétuques… – un patchwork en camaïeu de verts, du plus tendre Continuer la lecture#anthologie #37 I là-bas; ici

#anthologie #36 I un galet

Le lit asséché d’une rivière – un lit de galets blancs – les rives bordées de peupliers –il fait très chaud, chaud et sec Le lit – terme générique pour tous les lits dans lesquels il a dormi – maintenant, asséché. En passant la main pour lisser les plis de la nuit, aucune humidité ne se dépose sur ses doigts, Continuer la lecture#anthologie #36 I un galet

#anthologie #35 I prélude

Le lit asséché d’une rivière – un lit de galets blancs – les rives bordées de peupliers –il fait très chaud, chaud et sec – le ciel orangé – Voix off d’une femme Un homme nu dans le lit asséché de la rivière, un homme danse et lit et fait sa prière. Descendant de la montagne dans un galop assourdissant, Continuer la lecture#anthologie #35 I prélude

#anthologie #34 I un jour d’anniversaire

Par ce dialogue j’ai essayé de mettre en lien deux personnages créés lors des consignes précédentes. Je tisse… enfin…j’essaie… Le jour de ses quarante ans il piétine devant la porte de son domicile ne sachant s’il veut ou non entrer. Il fait nuit. Il fait froid. Il sait qu’on l’attend pour fêter son anniversaire.* Il l’entend encore lui dire tache Continuer la lecture#anthologie #34 I un jour d’anniversaire

#anthologie #33 I passe la caravane

Une caravane maquillée en trompe l’œil. Un car à la Havanne, mais qui entre en trombe = deuil ! Les maux bilisent les sons. Caravane. Habitacle. Mots qui emplissent la bouche et couchent en trompe l’œil au fond du jardin devant le mur de silex, du silex qui taille, du silex qui coupe, qui tranche sur un fond de verdure. Une Continuer la lecture#anthologie #33 I passe la caravane