A propos de Clarence Massiani

J'entre au théâtre dès l'adolescence afin de me donner la parole et dire celle des autres. Je m'aventure au cinéma et à la télévision puis explore l'art de la narration et du collectage de la parole- Depuis 25 ans, je donne corps et voix à tous ces mots à travers des performances, spectacles et écritures littéraires. Publie dans la revue Nectart N°11 en juin 2020 : "l'art de collecter la parole et de rendre visible les invisibles" voir : Cairn, Nectart et son site clarencemassiani.com.

#photofictions #01 | Ciel

Texte 1 – Photo C’est le ciel d’hier au soir, c’est le ciel orageux, c’est le ciel éclairé par la dernière lumière du soleil, c’est sa danse, un soir de septembre. C’est une fraction, une seconde, un instant, à l’endroit même, où le soleil et l’orage se rencontrent. C’est l’enchevêtrement des couleurs, c’est la divinité de la nature, c’est ce Continuer la lecture#photofictions #01 | Ciel

#40jours #40 | c’est le début de…

Ce n’est pas le début d’un livre, Ce n’est pas le début de la fin, Ce n’est pas un sujet bien précis, Cela ne parle pas que du Nord, Cela ne parle pas que de moi, Cela ne parle pas que de la ville, Cela ne dure pas que 40 jours, Ce n’est pas un début mais un voyage. C’est Continuer la lecture#40jours #40 | c’est le début de…

#40jours #39 | si loin et si près à la fois.

Les lieux de l’enfance sont ceux qui m’ont construite, j’ai ensuite choisi les miens. Au fin fond d’une poussette ou d’un lit à barreaux, je reçois et perçois le monde, sensations imperceptibles, trop lointaines, seules les photos, permettent de me souvenir de leurs réalités. Trop petite et pourtant déjà mal aux oreilles, chaque soir et pendant des années, mal à Continuer la lecture#40jours #39 | si loin et si près à la fois.

40jours #double | alors, les morts ?

Alors, les morts, je vous parle, je vous visite, je vous vois, je vous entends, murmurer des paroles insensées, sitôt la nuit tombée, lorsque le monde des vivants dort paisiblement, vous veillez, vous attendez, sur les bords de vos tombes, assis ensemble, comme avant, comme quand vous étiez vivants, vivant, je suis et je viens jusqu’à vous, je me glisse Continuer la lecture40jours #double | alors, les morts ?

#40jours #38 | quand surgit le libre ?

Je marche vers moi-même et ne fais que me heurter, où est le libre ? qui pousse, écarte, grandit, tient debout, ouvre, le corps rétréci, indécis, recroquevillé. Où est le libre ? qui balaie, enlève, dépasse, trace fait surgir l’inconnu. Quand surgit le libre ? En soi, en dehors de soi | Frontière. Chez moi, en dehors de chez moi Continuer la lecture#40jours #38 | quand surgit le libre ?

#40 jours #35 | ce ne sera jamais notre rue

Avoir sa rue. Sa rue pour soi tout seul. Sa rue, notre rue, son appartement dans un immeuble, pas notre immeuble, pas notre rue, pas tous les appartements, seulement le sien et pas sa rue, la rue de tous, la rue pas qu’à nous. Voilà ce dont nous rêvons ou ce dont je rêve. Ma rue, mon immeuble, mes appartements, Continuer la lecture#40 jours #35 | ce ne sera jamais notre rue

#40jours #34 | un noël au Portugal.

France-Portugal – Les années 2000. Avaient ils déjà deux enfants ? Elle ne souvient plus – Il faudrait aller regarder dans les photos, les archives, il faudrait qu’elle se lève de la table pour aller voir mais elle ne bouge pas. Elle se souvient, vaguement, que c’était un noël – Un noël où ils avaient décidé de partir, loin de Continuer la lecture#40jours #34 | un noël au Portugal.

40 jours #33 | J’en tremble.

Je me suis trouvée dans une aire de service au bord de l’autoroute et j’ai vu un couple engueuler son enfant, fort. Je suis restée là sans mouvements, sans un mot, j’ai marché de long en large, je me suis posée mille questions, mais je n’ai rien fait. Effroi – J’ai reçu le coup de fil d’une amie m’annonçant son Continuer la lecture40 jours #33 | J’en tremble.