A propos de Clarence Massiani

J'entre au théâtre dès l'adolescence afin de me donner la parole et dire celle des autres. Je m'aventure au cinéma et à la télévision puis explore l'art de la narration et du collectage de la parole- Depuis 25 ans, je donne corps et voix à tous ces mots à travers des performances, spectacles et écritures littéraires. Publie dans la revue Nectart N°11 en juin 2020 : "l'art de collecter la parole et de rendre visible les invisibles" voir : Cairn, Nectart et son site clarencemassiani.com.

#été2023 #11 | Vous ai-je déjà tout dit ?

Il me faudrait vous parler de la fin mais vous ai-je déjà tout dit sur Diane ? Il me semble pourtant avoir omis de vous relater l’essentiel, d’être passé à coté de ce qui en fait une héroïne digne de ce nom, d’en avoir tracé les contours mais de n’avoir pas plongé dans le fond, comme si je restais au Continuer la lecture#été2023 #11 | Vous ai-je déjà tout dit ?

Eté 2023 # 10 – Diane sans moi.

Diane est assise sur son lit, le dos contre le mur, les mains posées à plat sur le drap blanc, un tee-shirt fin à bretelles noires sur son buste, la tête contre la paroi, les jambes étendues, sous la couette, les cheveux pas coiffés, les yeux contemplant le mur d’en face, les odeurs de la nuit tournoyant autour d’elle, les Continuer la lectureEté 2023 # 10 – Diane sans moi.

#été2023 #08 | Le des corps.

Ce corps, son corps. Son corps dans le décor. Elle bouge, il est là, elle roule, il est là, elle s’arrête, il est là, elle dort, il est là. Ce corps, elle ne peut s’en défaire. La main suit le poignet qui tient le coude qui soulève l’épaule, qui fait danser les pectoraux, qui accompagne les seins, qui suivent les Continuer la lecture#été2023 #08 | Le des corps.

#été2023 #07bis | Parle moi de ton odeur.

Elle est nue. Etendue sur le dos de tout son long sur le lit au drap blanc dont elle a jeté la couette sur le sol gris bitumé, elle se réveille. Odeurs de la nuit. Mélange de sueur sous les aisselles et du sexe un peu mouillé. Son corps de chair, pas lavé, imprégné de l’odeur des rêves. Senteur douce Continuer la lecture#été2023 #07bis | Parle moi de ton odeur.

#été2023 #06 bis | Riche ou pauvre.

Diane se sent riche dans ce territoire, riche de coeur, de découvertes, à sa banque, dans son porte-monnaie, des euros inscrits en noir, des euros à plusieurs zéros, des euros en espèces, des euros en billets, des euros sans avoir à les compter. Elle veut un vêtement, entre dans un magasin, essaie tout ce qu’elle aime, robe 30 euros, chaussures Continuer la lecture#été2023 #06 bis | Riche ou pauvre.

#été2023 #06 | Money never last.

Diane se sent riche dans ce territoire, pas riche, mais avec suffisamment d’argent, pour ne pas avoir à y penser. Elle veut un vêtement, elle se l’achète, un café, elle le paie en espèces, monnaie tranchante sur le comptoir et y laisse un petit pourboire, regarde son compte en banque à la fin du mois et apprécie le montant restant. Continuer la lecture#été2023 #06 | Money never last.

#été2023 #05bis | Quatre fois elle.

On lui avait interdit de me faire entrer dans le gîte mais assez rapidement elle m’avait ouvert la porte ou la fenêtre et j’aimais à m’y glisser et m’allonger sur le canapé ou sur le lit. Elle s’approchait alors de moi et me caressait longuement mais toujours en plein jour. Jamais elle ne m’ouvrait la porte dans la nuit ou Continuer la lecture#été2023 #05bis | Quatre fois elle.

#été2023 #05 | Ce qui échappe.

L’arbre est tombé et personne ne l’a entendu. Mais est-on vraiment certain que personne ne l’ait entendu ? La route goudronnée n’a t’elle pas ressenti le poids, la chute, le choc ? Le ciel n’a t’il pas entendu l’écho de la terre percutée ? Elle qui dormait et rêvait dans son lit cette nuit-là, n’a t’elle pas perçu, la vibration, Continuer la lecture#été2023 #05 | Ce qui échappe.