A propos de Christine Eschenbrenner

Génération 51.Une histoire de domaine perdu, de forteresse encerclée, de terrain sillonné ici comme ailleurs. Beaucoup d'enfants et d'adolescents, des cahiers, des livres, quelques responsabilités. Une guitare, une harpe celtique, le chant. Un grand amour, la vie, la mort et la mer aussi.

#LVME #08 | titres d’histoires locales, entre autres

histoire de la crèche andalouse qui débordait au rez-de-chaussée histoire de désencombrer histoire du Crapaud qu’on n’aime pas parce qu’on ignore tout des crapauds histoire de la fée du logis mise à la rue histoire du jour histoire du noyer solitaire planté là histoire de Has, en forme de citations histoire de la petite dame qui remorquait son caddie par Continuer la lecture#LVME #08 | titres d’histoires locales, entre autres

#LVME #07 | grande famille 81-91 ( environ)

Ascension : son prénom espagnol, pivot solaire. Au pied levé, berce et chérit un bébé dont la mère sa voisine s’est effondrée après le décès brutal de son mari. Chante en cuisinant des paëllas andalouses. Deviendra nourrice agréée, précédée par sa rayonnante réputation. Idir Beraj : adolescent dans une famille nombreuse. A galéré, puis découvert la médecine chinoise. A bourlingué. Continuer la lecture#LVME #07 | grande famille 81-91 ( environ)

# LVME # 06 | deux fois trois endroits et envers

Portion d’allée, entre le 8 et le 10. La petite dame en tirant lentement un caddie noir passe le long des barreaux qui délimitent le dedans et le dehors. S’arrête souvent, comme si elle était fatiguée ou comme quelqu’un qui réalise avoir oublié quelque chose et s’apprête à revenir sur ses pas. Elle sort au petit jour ou à la Continuer la lecture# LVME # 06 | deux fois trois endroits et envers

#LVME # 05 | blog d’un têtard

Il l’a fait, lui, l’ancien enfant du quartier. Le seul à avoir pris le crapaud par la peau des souvenirs. Le seul à avoir engrangé et partagé les images de son enfance et de son adolescence. Le seul à avoir fait bloc. Avoir fait blog. Images et légendes miniature. Il a mis en ligne l’endroit dont personne ne parlait ou Continuer la lecture#LVME # 05 | blog d’un têtard

#LVME #04 | pêle-mêle murs sols, une ode

Hall du rez-de-chaussée, paliers, escaliers et murs à l’arrière : refaits. Au sol, revêtement gris doux, presque moelleux, tout neuf. A la verticale, carreaux de céramique blanche en guise de cariatides abstraites près de l’ascenseur, avant les murs blancs, un peu granuleux. Du propre pour les yeux des locataires qui en ont vu d’autres Mur de pluie, sol saturé Dressés, Continuer la lecture#LVME #04 | pêle-mêle murs sols, une ode

# LVME # 03 | oeil du cèdre et cuisines

Fenêtres des cuisines superposées en façade. Le cèdre rescapé des abattages déploie un ample voisinage, à la hauteur du bâtiment, tout près. Vers les intérieurs, ses branches bleutées se sont étendues. Elles sont les longues-vues qui donnent sur les cuisines. Mêmes pièces, mêmes métrages, mêmes portes à gauche après les entrées d’appartements. A partir de là : des variations qui Continuer la lecture# LVME # 03 | oeil du cèdre et cuisines

#LVME #02 | duo avec fibre

A l’étage, on a sonné. Deux hommes en sweats à capuches. Avant eux, le bruit d’une perceuse à percussion a déjà fait vibrer le béton quelque part dans le bâtiment, difficile de localiser le bruit, de savoir à quoi il correspond. Mais là, les deux hommes, tenant une perceuse, un escabeau et d’autres instruments, se présentent : pas de doute, Continuer la lecture#LVME #02 | duo avec fibre

#LVME # 01 | étages

Soir d’automne, au présent. Le vent vient de tomber. Feuilles rouges et jaunes accumulées devant l’entrée. Bientôt les cerisiers du Japon seront nus. Heure du retour après tout ce qui s’est passé dans le courant de la journée. Tout ce qui déjà forme le passé: feuilles rouges et jaunes. Il fait nuit tôt. Rentrer chez soi comme fuir le dehors. Continuer la lecture#LVME # 01 | étages

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#écopoétique #09 | crayères

Pouilleuse. Etait ainsi qualifiée la terre qui t’a vu naitre, maman. Terre vallonnée, pâleur diffuse en surface. Et les vignes là-dessus, alignées en vagues régulières, avec leur éclat de vieil or en octobre. A présent on écrit crayeuse. Champagne crayeuse. Adjectif blanchi. A l’approche du cimetière, est remonté le morceau de craie trouvé dans le jardin rémois. Pas le bâton Continuer la lecture#écopoétique #09 | crayères