A propos de Christine Eschenbrenner

Génération 51.Une histoire de domaine perdu, de forteresse encerclée, de terrain sillonné ici comme ailleurs. Beaucoup d'enfants et d'adolescents, des cahiers, des livres, quelques responsabilités. Une guitare, une harpe celtique, le chant. Un grand amour, la vie, la mort et la mer aussi.

#LVME #04 | pêle-mêle murs sols, une ode

Hall du rez-de-chaussée, paliers, escaliers et murs à l’arrière : refaits. Au sol, revêtement gris doux, presque moelleux, tout neuf. A la verticale, carreaux de céramique blanche en guise de cariatides abstraites près de l’ascenseur, avant les murs blancs, un peu granuleux. Du propre pour les yeux des locataires qui en ont vu d’autres Mur de pluie, sol saturé Dressés, Continuer la lecture#LVME #04 | pêle-mêle murs sols, une ode

# LVME # 03 | oeil du cèdre et cuisines

Fenêtres des cuisines superposées en façade. Le cèdre rescapé des abattages déploie un ample voisinage, à la hauteur du bâtiment, tout près. Vers les intérieurs, ses branches bleutées se sont étendues. Elles sont les longues-vues qui donnent sur les cuisines. Mêmes pièces, mêmes métrages, mêmes portes à gauche après les entrées d’appartements. A partir de là : des variations qui Continuer la lecture# LVME # 03 | oeil du cèdre et cuisines

#LVME #02 | duo avec fibre

A l’étage, on a sonné. Deux hommes en sweats à capuches. Avant eux, le bruit d’une perceuse à percussion a déjà fait vibrer le béton quelque part dans le bâtiment, difficile de localiser le bruit, de savoir à quoi il correspond. Mais là, les deux hommes, tenant une perceuse, un escabeau et d’autres instruments, se présentent : pas de doute, Continuer la lecture#LVME #02 | duo avec fibre

#LVME # 01 | étages

Soir d’automne, au présent. Le vent vient de tomber. Feuilles rouges et jaunes accumulées devant l’entrée. Bientôt les cerisiers du Japon seront nus. Heure du retour après tout ce qui s’est passé dans le courant de la journée. Tout ce qui déjà forme le passé: feuilles rouges et jaunes. Il fait nuit tôt. Rentrer chez soi comme fuir le dehors. Continuer la lecture#LVME # 01 | étages

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#écopoétique #09 | crayères

Pouilleuse. Etait ainsi qualifiée la terre qui t’a vu naitre, maman. Terre vallonnée, pâleur diffuse en surface. Et les vignes là-dessus, alignées en vagues régulières, avec leur éclat de vieil or en octobre. A présent on écrit crayeuse. Champagne crayeuse. Adjectif blanchi. A l’approche du cimetière, est remonté le morceau de craie trouvé dans le jardin rémois. Pas le bâton Continuer la lecture#écopoétique #09 | crayères

#écopoétique #08 | écluse de Saint-Amand-Les-Eaux au départ

Dans un rien de temps je vais me jeter à l’eau. Cette fois je n’attraperai pas la perche que me tendra le marinier depuis la péniche immobilisée dans l’écluse de Saint-Amand. J’irai de l’autre côté, un peu plus loin sur la berge, là où les curieux ne seront pas postés pour observer le spectacle de l’eau remise à niveau. Je Continuer la lecture#écopoétique #08 | écluse de Saint-Amand-Les-Eaux au départ

# écopoétique # 07 | Conjonction conjugaison

ni l’ombre du commencement ni la toute fin ni démonstrations de force en forme de parcours du combattant ni  trous d’obus ni corps troués en rafales ni corps enterrés à la va-vite ni vies oubliées  ni passer à autre chose ni gros sous ni dessous ni dessus ni le mot impact ni le mot rétention ni leurs semblables ni se Continuer la lecture# écopoétique # 07 | Conjonction conjugaison

# écopoétique # 06 | variations pluies

Froides diagonales métalliques, ne barrez pas le passage, l’enfant malgré tout se risquera et traversera pieds nus sans parapluie sans paradis. Le monde habite les flaques. Laisse-là, ne la gonfle pas avec tous tes ruissellements, tes fuites en avant, tes fontes des neiges qui la débordent. Arrête-toi, laisse couler la rivière, tranquille comme elle l’est dans nos rives, dans nos Continuer la lecture# écopoétique # 06 | variations pluies

#écopoétique #05 | Maquignons et Egalité

Si on passe par là maintenant, on ne peut pas savoir. C’est au niveau de l’angle droit formé par la rue de l’Egalité — autrefois, rue du Cimetière, mais ça mettait mal à l’aise les élus alors l’Egalité, ça renvoie à Citoyenneté, il fallait y penser — et la rue des Maquignons — on peut se dire qu’il y avait Continuer la lecture#écopoétique #05 | Maquignons et Egalité