Clovis Hugues statufié

J’ai voulu en savoir plus sur Clovis Hugues que j’ai rencontré, statufié, à Embrun dans les jardins de l’Archevêché. Clovis Hugues (1851-1907), son monument a été érigé en 1909 : il est dédié au félibre, au poète, au grand-père. Près de lui, ses petits-enfants figés pour l’éternité en une lecture silencieuse de ses poèmes, souvenir d’un passé révolu, du temps Continuer la lectureClovis Hugues statufié

L8 – traversée de la ville

Le ciel bleu l’accueille, l’air vif du matin la fouette, le parfum des lilas l’enchante, de jardin à jardin il accompagnera sa marche dans la petite ville. Une ville connue, inconnue, de toujours, de maintenant, différente, semblable. Devant elle, l’Archevêché — puissance d’autrefois des archevêques qui battaient monnaie en la ville, puissance disparue — , son jardin planté de marronniers, Continuer la lectureL8 – traversée de la ville

P8 – Chercheur d’absolu

Tu arpentes les quais de Cherbourg. Tu tires sur ta bouffarde tu bois le café-calva avec tes compagnons. Avec eux tu embarques sur les chalutiers pour de longs mois dans le froid les tempêtes. Tes mains sont calleuses crevassées de trop de sel de froid. Ta voix éraillée de trop de tabac de gros rouge de rires. Fils de pêcheur Continuer la lectureP8 – Chercheur d’absolu

#P7 se déploie la vallée

De la baie qui ouvre sur la vallée, effectuer un plan large sur celle-ci, un peu en plongée. Elle se déploie en une étoile qui suit les cassures des cours d’eau. Failles invisibles à l’œil, mais présentes, qui se laissent deviner par un mouvement de terrain, une élévation soudaine, un creux imperceptible, une ligne d’arbres ou une barrière de roches. Continuer la lecture#P7 se déploie la vallée

#P6 | une semaine dans l’agenda

Lundi, sur le marché, le producteur local, bio, vante ses légumes sans pesticides, fraîchement cueillis. Je lui achète des haricots verts. Hors de prix, un luxe, un petit plaisir. Ils refusent de cuire, restent durs comme bâtons de bois, secs, sans goût, immangeables. Déception. Dimanche, lecture avec Nathan, mon petit voisin. En lui le désir de pouvoir lire seul en Continuer la lecture#P6 | une semaine dans l’agenda

#L6 | La solitude, ça n’existe pas, criait Gilbert Bécaud

Sur le pas de la porte, elle hésite. D’une maison proche, s’élève une chanson, elle la reconnaît, la fredonne : Elle me suit, pas à pas / Elle m’attend devant ma porte / Elle est revenue, elle est là / La solitude, la solitude…. Ses parents passaient en boucle le disque de Barbara.Elle rit de se voir devant cette porte, Continuer la lecture#L6 | La solitude, ça n’existe pas, criait Gilbert Bécaud

Côté corps

Coup au cœur. Il palpite, il se tait, il s’arrête, il repart. Un éblouissement à cette annonce. Jaillissement des larmes. Profuses. Larmes versées en abondance par celui/celle qui jamais ne pleure — yeux secs, glandes lacrymales vides –. qui est dans l’amertume des larmes non versées. Mécanisme des larmes enrayé, bloqué, ne pas manifester sa douleur en larmes apaisantes. Refus Continuer la lectureCôté corps

#L5 | Come di

Ce lieu est un désert. Au loin, des rires d’enfants, récréation dans une cour d’école ? Dans le parc, des jeunes femmes bavardent en surveillant leurs petits qui jouent dans le bac à sable. Elle s’interroge : je suis un désert ? Moi j’aime pas tellement les enfants. Ils m’inquiètent, ils sont exigeants, ils s’agrippent à vous, ils s’agrippent à Continuer la lecture#L5 | Come di

#L4 | Eux par ordre alphabétique. Parmi tant d’autres, choix impossible, presque de hasard

Édith Azam, je l’ai rencontrée dans un atelier de Terres d’encre, elle m’a subjuguée par sa jeunesse, sa folie, sa façon à elle de creuser le langage, à la recherche du sens de la vie, de la mort, de l’amour… Écrire, pour faire barrage aux violences du monde, poser des mots sur l’incompréhensible, inventer une ligne d’horizon, de fuite, ou Continuer la lecture#L4 | Eux par ordre alphabétique. Parmi tant d’autres, choix impossible, presque de hasard