A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement depuis dix ans, beaucoup plus sérieusement depuis trois ans avec la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#40jours #04 |quel que soit le sol

Marcher sur le sol dallé jamais sur les joints sinon un gage ne jamais marcher sur les avaloirs qui avalent tout marcher sur les plaques d’égout mais au milieu sinon un gage contourner celles qui sont ouvertes regarder dans leur profond où travaillent les égoutiers derrière leur fragile armature para-chute,faire marcher un bonhomme en direction d’une bouche d’égout ouverte dans les Continuer la lecture#40jours #04 |quel que soit le sol

#40jours #03 | amnésie

Il n’en reste qu’une. Toutes les autres ont été rebaptisées. Pour que tout soit bien clair (pas de ce tyran chez nous)  la ville même de Stalingrad est devenue Volvograd en 1961, Stalinogród Katowice en 56 et la Stalinallee la Karl-Marx allee… La place du même nom à Paris a été changée en, nuance et point sur le i, place de Continuer la lecture#40jours #03 | amnésie

#40jours #02 | des chats sur le toit

Se sentir comme une verrue à en faire des insomnies dans ce quartier haussmanien désormais dévolue à la vie de bureau. Se lever à la nuit lui piquer une cigarette et se planter derrière la verrière face à des tableaux de Hopper où l’on aurait glissé des écrans 24 pouces et repeint les murs en blanc. Piles de dossiers au Continuer la lecture#40jours #02 | des chats sur le toit

#40jours #01 | Méandres

Il y a ce premier refuge parisien,  ce studio emprunté au sol recouvert d’une mince moquette grise qui n’empêche pas le vieux plancher de fléchir et de craquer sous les pas. La lumière distribuée par la fenêtre de droite est avalée par la façade noircie qui lui fait face tandis que celle du fond partagée en deux par une cloison en Continuer la lecture#40jours #01 | Méandres

#40 jours #prologue | on achève bien les chevaux

C’est juste une fenêtre grillagée à hauteur de passants, une fenêtre banale à deux vantaux protégés par des barreaux comme d’une prison, une fenêtre qui perce une des dernières façades décrépies de la rue de Charenton toute pomponnée pour mieux oublier ses souvenirs: … Elle constitue l’arrière d’une des nombreuses boutiques du faubourg, boutique de fringues  ou de sneakers, autrefois de Continuer la lecture#40 jours #prologue | on achève bien les chevaux

dialogue #03 | la tarte aux concombres

L’entrée et le couloir sont dans la pénombre. La cuisine en pleine lumière, petit théâtre suspendu dans la pénombre de l’appartement où il s’active. Il porte un tablier noué sur les hanches et verse des pâtes dans une casserole. Elle a le nez rougi par le froid. Se défait de son manteau, son bonnet et ses gants, pose son sac Continuer la lecturedialogue #03 | la tarte aux concombres

dialogues #01 | chiffons

L’homme la reçoit dans un genre de bureau, il y a en tout cas un bureau Louis XVI dans la pièce, tout encombré de piles de dossiers. L’homme a un âge certain et l’oeil sévère sous ses sourcils broussailleux, il montre d’un doigt autoritaire le fauteuil qui lui fait face à l’adolescente qui s’y coule d’un air indolent et étend Continuer la lecturedialogues #01 | chiffons

vers un écrire/film #03 | lignes de fuite

La vision de la gare routière de la Défense. Affreuse. Et prise dans le cadre de la photo, soudain d’une beauté étrange. Un  gars sous capuche est joliment placé entre les lignes de fuite. J’agrandis. Je vois qu’il lit. Il lit dans la laideur du lieu, il s’en fout, il voyage déjà.  Autre photo après un demi-tour, toujours la gare moche, Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | lignes de fuite

vers un écrire/film #04 | ce geste

Ce geste qu’on lui voit de dos, ce geste de ramener les mains vers l’avant, vers quoi on ne voit pas puisqu’on n’a que son dos, il soulève une épaule, regarde vers le bas. Il reste là un moment à nous tourner le dos, son geste à peine deviné, un bon moment bien campé sur ses pieds écartés,  tête baissée, à Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | ce geste