A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement depuis dix ans, beaucoup plus sérieusement depuis trois ans avec la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#40jours #11 | perpétuel

Une rue s’étend devant moi longée d’immeubles gris d’une dizaine d’étages tous percés de fenêtres semblables et régulièrement espacées, je constate que mon immeuble est tout à fait identique aux autres, si je relève la tête, je remarque qu’une des fenêtres du septième étage laisse voir une étoffe de couleur orangée, c’est absolument la seule dans ce cas. Finalement, je Continuer la lecture#40jours #11 | perpétuel

#40jours #17 | à coeur

Elle dit qu’elle aime ça, c’est sa passion, vous c’est l’écriture et moi le ménage. Qu’elle aime nettoyer le sol genoux à terre comme sa maman lui a appris, que les nettoyants bio ça ne vaut rien, il faut que çà  sente la javel, la résine, la chimie, le propre en somme, elle inonde tous les matins le devant des deux Continuer la lecture#40jours #17 | à coeur

#40jours #16 | le laveur de vitres

Chaque jour et tout le jour je le passe à écrire, ou du moins à penser que je devrais, que je n’ai pas, que j’aurais dû, que je vais ou à me réjouir d’avoir en effet écrit. Je n’ai pas d’heure pour, mais un endroit à priori, mon bureau tourné vers la fenêtre d’où je vois l’immeuble d’en face, parfois Continuer la lecture#40jours #16 | le laveur de vitres

#40jours #12 | la toile

Elle est là, un hexagone de la taille d’une demie-main, un cerf-volant transparent, et si fine, perlée de gouttes de pluies translucides qui brillent sous l’intrusif rayon du soleil projeté sur elle, la toile. Elle est là, la toile, dans le coin du mur, en bas, derrière le chambranle de la porte, et quand j’entre je la vois, la toile, Continuer la lecture#40jours #12 | la toile

#40jours #09 | croqués

Juillet 1972 Boulevard Saint Michel. Il est blond, des yeux très clairs, fendus, une peau très blanche, l’air perdu avec son pantalon pattes d’éph’ boutonnés au bas des jambes ramené par sa mère de chez Tati, cet empire du luxe français vu de Pologne. C’est son premier jour à Paris. Il n’en revient pas, il n’en revient pas de toute Continuer la lecture#40jours #09 | croqués

#40jours #08 | rendez-vous

Quand elle me donnait rendez-vous à la piscine je devais prendre le métro et de la station, un bus qui traversait le vieux centre ses rues aux maisons basses noires et délabrées avant que jaillissent du macadam de hautes tours dont les finitions laissaient déjà à désirer, coulures noires sur béton gris, graffitis sur les murs, tourniquets tordus, carrelage de Continuer la lecture#40jours #08 | rendez-vous

#40 jours #07 | l’escalier

mettons un ailleurs qui correspond à un autre de mes projets en souffrance… Ce matin, une porte est apparue. Une porte où est inscrit le mot ESCALIER. D’où sort cette porte ? Ai-je été distraite au point de ne pas remarquer une unique porte ? Une porte peut-elle naître d’un mur ? Y a-t-il eu des aménagements dans la nuit ? Ou un dispositif capable de Continuer la lecture#40 jours #07 | l’escalier

#40jours #06 | c’est pas par là !

Rien que l’idée et je me crispe, je revois la carte étalée à l’avant de la voiture  jusqu’ à toucher la joue de mon père qui conduisait en hurlant. Il hurlait pour plusieurs raisons : 1 c’était un nerveux impatient. 2 en bon signe de la vierge et adepte des plans quinquennaux propres à certains paradis lointains situés à l’est, il s’était Continuer la lecture#40jours #06 | c’est pas par là !

#40jours #05 | plus ou moins

Passée la porte d’entrée en bois vernis on tombe sur le magma de vêtements suspendus à une  patère à six têtes puis on suit les grosses fleurs de glycine mauves du papier peint au-dessus des lambris à la peinture écaillée, tout de suite à gauche la porte à demi vitrée des w.c. reste toujours ouverte, la cuvette est posée tout au Continuer la lecture#40jours #05 | plus ou moins