A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement depuis dix ans, beaucoup plus sérieusement depuis trois ans avec la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

Scan et barbe à Papa

DANS CES LIEUX-CI où les douleurs cherchent rassurance l’œil voit une enfilade de portes vitrées un sol carrelé trente par trente en marbre blanc veiné de gris, veiné, est-ce que l’œil voit ce que l’oreille entend ? veiné blesse où court mon sang.  Côté gauche un comptoir en plaqué faux hêtre si haut que les yeux assis sur la chaise en face Continuer la lectureScan et barbe à Papa

Dis: « co ». Co!

1 Enfant Il semble qu’écrire du point de vue de la petite enfance (a t’on un point de vue quand on est petit enfant ?) est une des choses qui me réjouit le plus, là, tout se confond, moi, mes enfants, avoir le double souvenir de moi et d’eux, nous les enfants … pris dans cette folie qu’est vivre.  Écrire du point Continuer la lectureDis: « co ». Co!

Quand JE a peur de tout

Quand JE a peur de tout de la saleté de la poussière de la misère – non vous ferez après- il faut qu’elle nettoie elle passe les sanitaires des hôtels à la Javel, toute une vie étriquée à laver nettoyer devant ses propres pas, supprimer traces des étrangers qui ont fait avant soi sur la lunette ou à côté, passer Continuer la lectureQuand JE a peur de tout

196… Voyages

SIX MOIS ET PARTIE OÙ ? Clinique il dit, asile moi je dis, avec cachot bains glacés clefs grandes comme mon bras et paille pour dormir. Pas me prendre pour une truffe l’ai vu dans un film. Elle terrifiée. Elle terrifiée par les autres dérangés la dérangeant. Veulent pas la montrer. Enfants pas autorisés… ne me prenez pas pour une truffe. Continuer la lecture196… Voyages

Ce qu’il y avait …

Ce qu’il y avait c’était Paris, ce Paris gris mouillé du souvenir lointain, ce qu’il y avait c’était le métro aérien devant ses fenêtres et et sur la petite place au pied de son immeuble se tordre le cou pour les repérer tout là-haut et se dire on va voir Monette et il y aura Zorro… Ce qu’il y avait Continuer la lectureCe qu’il y avait …

le nez collé à la vitre 2

COLLER dessus le nez coller dessus les lèvres la lécher que les paysages sachent combien elle est vilaine vraiment vilaine pas belle le nez retroussé les lèvres écrasés dessus cette eau dure à souffler une fine buée pour révéler la menteuse frontière troubler cette eau dure dévoiler à quel point le rempart dedans-dehors n’est pas fortifié pas bien impressionnant et Continuer la lecturele nez collé à la vitre 2

Palm Eden

Passer la grille grande ouverte par l’homme qu’on appelle le jardinier, prendre courtoisement de ses nouvelles, ne pas écouter la réponse qui meurt dans sa bouche, frotter dans ses doigts les feuilles des cyprès de la haie qu’on confond avec un eucalyptus, lui piquer quelques fruits pour un virtuel collier parfumé, les humer, leur odeur forte et bonne, de sec, Continuer la lecturePalm Eden

le nez collé à la vitre

COLLER dessus le nez coller dessus les lèvres la lécher que les paysages sachent combien elle est vilaine vraiment vilaine pas belle le nez retroussé les lèvres écrasés dessus cette eau dure à souffler une fine buée pour révéler la menteuse frontière troubler cette eau dure dévoiler à quel point le rempart dedans-dehors n’est pas fortifié pas bien impressionnant et Continuer la lecturele nez collé à la vitre

Solitude immense

Noir le cœur bat rouge suis tirée en avant poussée par derrière Noir Rouge oppressée entends cris ne sais pas que ce sont cris suis Terreur entends gémissements entends pleurs entends « Soufflez… poussez poussez… arrêtez !» suis Souffrance Violence Violence « Poussez poussez poussez » entends pleurs suis lumière glacée Violence Lumière Lumière « c’est une fille » entends Continuer la lectureSolitude immense