A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement depuis dix ans, beaucoup plus sérieusement depuis trois ans avec la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#boost #09 | Rose tendre

C’est un ballet silencieux où retentit le bruit de la chaise qui chute et son corps soudain dressé ton regard surprend son regard trop noir et les narines dilatées dans ce visage devenu gueule que tu crois aimer encore ton regard circule va de la gueule au rose tendre des joues de l’enfant et ces hurlements qui ouvrent un grand Continuer la lecture#boost #09 | Rose tendre

#boost #08|le moment lemoment lemoment

Les moments enfouis comme s’ils n’existaient pas Le moment suspendu d’où pointe la catastrophe Le moment clair et irréversible Le moment brouillon confus enfumé quand on hésite Le moment ahuri Le moment final qui vous déchire Le moment inaugural qui vous embarque Le moment fatal qui vous nuit Le moment d’un bonjour flottant et incertain qui vous arrache à votre Continuer la lecture#boost #08|le moment lemoment lemoment

#boost #07| Faire ce qu’on peut

Écouter sa respiration  Ouvrir grand les fenêtres écouter les bruits des autres, l’un passe l’aspirateur, l’autre remue des casseroles, l’une jouit, l’autre rit aux éclats, un autre s’égosille au téléphone… Laver les vitres, la face du monde en sera changée. Pratiquer l’attention : dans la préparation d’un repas ou en s’adonnant à la couture : d’un morceau de tissu tout bête faire Continuer la lecture#boost #07| Faire ce qu’on peut

#boost #06 | le visage contre

… le visage tout proche, trop. Comme un écran visqueux, odeur de gras, pores ouverts, pleins, luisant visage du désir avide, si près, trop. Le nez en proue, narines ouvertes, pores ouverts, si proche, trop. Peau luisante, odeur de gras, bouche mauve, plissée, vieille déjà, les dents jaunes apparaissent, odeur cariée, s’il te plait… le visage c’est le pire, en Continuer la lecture#boost #06 | le visage contre

#boost #05 | Accouche ton cri

Rien n’égale le cri puissant et libérateur de l’accouchée. Le grand beau cri offensif de l’accouchée que les sage-femmes restées sages encouragent, vas-y crie ma fille crie, en vous caressant les cuisses… Rien ne vaut les cris de l’enfantement, des enfanteuses et des enfantés. Le cri de la vie. Le cri de colère lui, est mauvais il prend sa source Continuer la lecture#boost #05 | Accouche ton cri

#boost #04 | Tenir tête à l’effondrement

Tenir tête à l’effondrement — leur effondrement — intérieur tout d’abord quand ils se liquéfient — se font flaches— se tartinent de déconfiture — rampent et dégoulinent — se répandent goutte à goutte — capillarisent — s’insinuent dans la moindre fissure — le moindre interstice — le plus petit orifice — Car cela veut tout emplir l’effondrement — cela veut Continuer la lecture#boost #04 | Tenir tête à l’effondrement

#boost #03, Jeanney, peur du dehors

 Et moi tout du long j’avais eu peur peur de cette vie et peur de la mort peur de lui et peur de sa peur peur de cette porte et peur de ne pas l’ouvrir peur de rester devant et peur de la franchir peur de rester comme peur de partir peur de tout laisser derrière moi et peur d’avancer Continuer la lecture#boost #03, Jeanney, peur du dehors

#boost #01, Tarkos, la terre | en pot

ST1  De la fausse terre contenue qui se tasse dans contenant, finit par former croûte dure en surface, étouffe les plantes, croûte sous laquelle se tapit le mou, le meuble, le drainant où ne circulent aucun ver, pas le moindre lombric car fausse terre, morte quasi et réservée aux citadins à main verte.  Terre dans contenant, pot d’argile ou balconnière Continuer la lecture#boost #01, Tarkos, la terre | en pot

#boost #02, Beckett, portes | Moche

Tout est moche : la porte en métal et verre moche le carrelage pisseux du long couloir qui mène à l’escalier en bois usé autrefois on mettait les poubelles là les boîtes aux lettres en métal dézingué les murs recouverts de papier gaufré les renfoncements à mi-étage autrefois il y avait des toilettes à la turque la porte de l’appartement marron Continuer la lecture#boost #02, Beckett, portes | Moche

#écopoétique #03 | tout simple

Le jardin n’était pas très compliqué : un rectangle de 300 M2 coupé au presque centre par une petite allée bitumée qui menait au perron. Des murs en pierre, de la pelouse, enfin de l’herbe dont pas mal de trèfles et pissenlits qu’il taillait avec une tondeuse sans moteur en râlant d’abondance. Et puis des poiriers. L’église était tout près, Continuer la lecture#écopoétique #03 | tout simple