A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

#photofictions #8 | polyphonie des voix écrites

Les voix des gens qui parlent, un rectangle posé sur leur main, à des voix inconnues et puis toutes les voix écrites qui, en grand ou de tailles variées, avec ou sans illustration, tentent d’attirer notre regard et éventuellement notre intérêt si nous passons outre à l’indifférence, nos préoccupations, l’agacement ou le simple plaisir visuel. Comme l’avions prévu ai tenté Continuer la lecture#photofictions #8 | polyphonie des voix écrites

#photofictions #07 | groupe sur l’herbe

Ils sont dix-neuf ou peut-être d’avantage ils sont toisés écrasés en couleurs vives dans une lumière pauvre d’automne un peu humide semble-t-il entre une bande d’herbe pelée et un espace vert vif et violent coupé par un petit muret de pierre ils sont toisés ou écrasés vus d’en haut par un appareil bustes portés par des jambes en fuite visés Continuer la lecture#photofictions #07 | groupe sur l’herbe

#photofictions #06 | manifestations

Un groupe si serré qu’au premier abord il semble n’être qu’une masse de corps noirs rongé de blanc et mangé par un flou qui résulte de l’éclat d’un flash mal réglé et de l’avancée cahoteuse sur les trous de terre de l’espace herbu plongé dans la nuit du ou de la photographe ou peut-être aussi provoqué en partie par le Continuer la lecture#photofictions #06 | manifestations

#photofictions #05 | Les visiteurs

La caméra est plantée presque au centre sous la pyramide, un peu à gauche de l’escalier qui descend en tournant de la place, un peu en rive des groupes formels ou non qui débouchent du forum, les bras ballants, les mains dessinant les mots ou sacs de papier siglés en main… il regarde sa montre, constate le retard, fait tourner Continuer la lecture#photofictions #05 | Les visiteurs

#photofictions #4 | avant de reprendre la route

Dans le non-lieu d’un parking, sous un ciel qui ne sait s’il est gris ou bleu mourant, il y a ta couronne aussi souplement frisée que dans ton enfance, ces boucles dynamiques qui maintenant sont blanches, et puis toi. Ce gilet matelassé noir qui dit la dame campagnarde, sur un confortable et vieux chandail de cachemire rose clair, l’épaule un Continuer la lecture#photofictions #4 | avant de reprendre la route

#photofictions #3 | on ne voit personne

On ne voit personne sur la photo, que la trace de deux présences provisoirement hors champ. On voit simplement sur la plus grande partie de l’image les planches aux jointoiements éraflés d’une table peut-être autrefois conçue pour une salle à manger, ronde et pliable, sur des pieds fuselés, comme on en voit beaucoup. L’âge en a décapé le bois, les Continuer la lecture#photofictions #3 | on ne voit personne

#photofictions #2 | fleurs sans public

Longeant les groupes qui attendent les bus passant porte de l’Oulle, debout ou cul sur pierre ou banc de plastique et pieds en révolte contre les graviers, voyant un buisson grillé et malmené, je me suis souvenue d’un jour d’avril il y a trois ans, au temps de grand calfeutrement, quand tous souffraient tant de solitude que j’en étais presque Continuer la lecture#photofictions #2 | fleurs sans public

#photofictions #01 – Devant mes pas

Une ligne de fuite ou une aspiration, une perspective qui évite de peu la symétrie, des bandes opaques, étincelantes ou noires se précipitant vers des petits points luisants et noirs plantés devant une barre sombre qui ferme l’image. A gauche, s’amenuisant en avançant, le soubassement et le bas des murs, avec le jeu de la lumière tamisée qui modèle la Continuer la lecture#photofictions #01 – Devant mes pas

dialoque #05 | à la cafétéria

Marie a posé son plateau sur le revêtement blanc légèrement rosé de la table, s’est assise face à lui, a promené rapidement ses yeux autour d’elle, sur ces corps taiseux ou rieurs, les mangeurs solitaires, les groupes trop occupés à parler pour s’intéresser à la nourriture, ceux qui arrivaient à rire, à se donner l’illusion d’un repas festif, un ou Continuer la lecturedialoque #05 | à la cafétéria

dialogue #4 | nuit sur un jardin

Bonsoir… non ne fais pas attention, il fait trop splendidement nuit dans ce jardin et tu ne peux pas me voir, et puis bien entendu tu ne m’as pas reconnue dans la petite foule quand tu es arrivé | nous devons faire partie d’une fournée d’invitations comme elle les lance de temps à autre – longtemps que je n’étais pas Continuer la lecturedialogue #4 | nuit sur un jardin