A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

#techniques #03 | mon mutisme dites-vous

Mon corps bien droit, présence presque anonyme, sans rectitude pour ne pas choquer les regards, dans la ville, seul face au fleuve ou dans la contemplation des pierres, au milieu des passants, dans un groupe assis autour d’une table, sur une place à l’ombre d’un platane, mon visage tourné vers le premier violon dans notre quatuor amical, je regarde, j’écoute, Continuer la lecture#techniques #03 | mon mutisme dites-vous

#revisite #03 | par la fenêtre

Les volets presque ouverts sur la chaleur de la sieste, la cour dallée avant le petit ressaut vers les buis, les arbres, le jardin, la fontaine à gauche, ses carreaux mauresques, le vide d’un début d’après-midi d’été, sourire lentement pour garder la langueur, baigner dans les retrouvailles avec ce pays qui n’est plus la France, constater que cela n’a point Continuer la lecture#revisite #03 | par la fenêtre

# techniques #2 | sous l’immeuble

L’immense étendue bleue fraternelle s’impose, juste écornée à droite par l’irruption de la boule des pins d’un vert sombre descendant en houle le long de l’échancrure qu’ils ont posée jusqu’à la barre d’un gris bleu ridée de lumière qu’est la mer et la croupe sombre du cap qui pointe son nez hors de leur masse – sous le ciel, sous Continuer la lecture# techniques #2 | sous l’immeuble

#techniques #01 le sentiment du soleil

Le sentiment du soleil, le sentiment du soleil qui traverse les toutes jeunes feuilles d’un vert tendre, le sentiment de la montée du désir de s’emplir de cette verdeur dorée, le sentiment de faire couler en moi le soleil, le sentiment de ce besoin tendu de s’anéantir dans ce soleil qui entre, le sentiment d’offrir mon moi actuel au soleil Continuer la lecture#techniques #01 le sentiment du soleil

# le double voyage | évasions passée ou imaginaire

Devant le jardin muet de l’hiver où il n’y a que de la terre qui s’effrite, des graviers enfoncés sous des pluies passées, de la poussière, des racines, des branches nues portées par la vie cachée des troncs, des murets et des restanques, bien chaudement vêtus, assis à l’abri du vent, sous la tonnelle dégarnie, devant les arcades portant le Continuer la lecture# le double voyage | évasions passée ou imaginaire

#Carnet individuel | Brigitte Célérier

image ©Brigitte Célérier – décembre 2022 Avignon Ce qui devrait être, qui ne sera pas sans être totalement oublié, espérons-le Que j’aime l’anonymat, parfois… image ©Brigitte Célérier 2022 Pourquoi ne puis-je persuader que je ne rêve pas ou du moins que j’oublie ? Que sans doute je me l’interdis, par crainte un peu, ou parce que cela plonge trop en moi Continuer la lecture#Carnet individuel | Brigitte Célérier

#carnets #prologue | mes carnets de griffonneuse

Cahiers, calepins, carnets : compagnons indispensables ou inscrire des idées volantes, une réaction, quatre mots – carnets ou calepins, dans mon sac, dans ma poche… et servant donc à tout, traînant parfois un temps sur la table-bureau et finissant à la poubelle. Carnets gribouillés, avec autrefois de vagues dessins mêlés aux mots, habitude perdue, mais gribouillis toujours ; j’ai l’écriture la Continuer la lecture#carnets #prologue | mes carnets de griffonneuse

#photofictions #09 | les escargots

Les idées noires s’étaient fatiguées, un peu avant les jambes. Tu t’es arrêtée entre une villa au rose décrépi et l’herbe bordant le sable, tu t’es retournée, tu as dépassé un grand buisson de laurier aux fleurs rouges, et tu as souri à l’idée d’un départ vers tu ne savais où, pour faire tu ne savais quoi… avec une grimace Continuer la lecture#photofictions #09 | les escargots

#photofictions #09 | retour

La navrait ou l’amusait à la fois de se sentir si dépaysée. Renouer avec Paris après trente ans d’absence ne l’avait pas autant désorientée, s’y attendait ou pour elle Paris tel qu’elle l’aimait n’était pas encore figé, mais ici à Sanilhac qu’elle croyait immuable – hors les habitants… elle savait qu’après cinquante ans elle aurait des ajustements à faire –, Continuer la lecture#photofictions #09 | retour