A propos de bernard dudoignon

Ne pas laisser filer le temps, ne pas tout perdre, qu'il reste quelque chose. Vanité inouïe.

#voyages #prologue | en finir à Buçaco

roulé vers le Cotopaxi Michaux n’y ai pas vu, rien vu d’ailleurs de brouillard trop. il dit Michaux « Qui n’aime pas les nuages, qu’il ne vienne pas à l’Equateur. Ce sont les chiens fidèles de la montagne, Grands chiens fidèles ; Couronnent hautement l’horizon ». De Cotopaxi donc point, Quito fi de Michaux, La Condamine suivons vers Saint-Amand-Montrond Doña Isabel trouvons. Continuer la lecture#voyages #prologue | en finir à Buçaco

carnets individuels | BD

20221229 Je regarde ici la photographie de la discrète plaque de laiton que Gunter Demnig a posé sur le pas de votre dernière demeure, là‑bas. Qui abitava G.G. arrestato come politico 3.1.1944, bientôt l’anniversaire. Deportato Dachau, assassinato 17.2.1945. Cette petite plaque, Giovanni, vous fait don d’ubiquité et, allez savoir, d’éternité. Elle me fait penser à vous que je ne connais Continuer la lecturecarnets individuels | BD

#carnets #prologue | miroir noir

Il me semble que j’en ai toujours eu, celui acheté dans les Pyrénées je crois avec une photo de loup en relief, enfin impression de relief comme ces saintes vierges ou ces aquariums avec les poissons dont on dirait qu’ils vont en sortir, le loup c’était pareil avec une belle spirale et il me semble que je n’y ai jamais Continuer la lecture#carnets #prologue | miroir noir

#photofictions #09 | île madame

Le petit escalier est la seule issue, tant l’ont descendu jamais remonté. La mer leur était faible horizon, l’entrevoir leur était espoir, vivre un jour ou deux encore. De la photo google lens a dit tipaza, pusillanime tour de passe-passe, usurpation de ciel, de clarté, de lumière ; souvenir quand même de cris, de rires gras mais pourquoi si loin, Continuer la lecture#photofictions #09 | île madame

#photofictions #07 | soufflet

Ces couronnes de fleurs, c’est parfait. Bon on va pas prendre les corbeilles, jolies comme des cœurs comme vous êtes vous serez mieux sans. Voilà, penchez la tête chacune d’un côté, ça va donner du mouvement. On va se mettre devant les dahlias près de la grille qui va jusqu’au coin de la rue, je l’avais oubliée cette grille, ça Continuer la lecture#photofictions #07 | soufflet

#photofictions #06 | SAV

Paysage bord droit de haut en bas l’arrière d’une cuisse en bas en biais le mollet au bout une basket en bas plus à gauche presque dans le prolongement du mollet mais loin très grand angle une tête rigolote de chien tu sais de ces chiens saucisse à très courtes pattes pattes qui semblent courir sur le bord bas de Continuer la lecture#photofictions #06 | SAV

#photofictions #05 | hors champ vers la gauche

Ils ont repoussé la table des jours de fête et des soirées domino contre le mur de droite. Les quatre ouvrières sont déjà dans l’escalier, riant et se racontant ce qu’elles ont fait hier dimanche, un long déjeuner, une promenade sur le cours avec son fiancé. La plus jeune, l’apprentie a quinze ans, la plus âgée une vingtaine d’années. Clémence Continuer la lecture#photofictions #05 | hors champ vers la gauche

#photofictions #04 | Lisa et le sophora

Lisa sur son banc, corps légèrement penché en arrière les deux bras parallèles tendus devant elle un geste à la Nijinski du prélude à l’après-midi d’un faune, ne cherche pas à attraper l’arbre qui est devant elle, le sophora pleureur est trop loin elle veut communiquer avec l’arbre recevoir ses mots, des mots d’arbre, lui envoyer ses ondes, son corps Continuer la lecture#photofictions #04 | Lisa et le sophora

#photofictions #02 | cochonnet

Instruction pour épuiser photographiquement le parc majorelle et un bout de la rue saint bernardIl faudra photographier l’enfant mort. On pourra utiliser les trois panneaux qui en parlent : celui qui dit qu’il est là, celui qui dit qu’il n’y est pas et celui qui dit qu’on ne sait pasPhotographier le son des cloches qui sonnent les heuresphotographier les cris des Continuer la lecture#photofictions #02 | cochonnet

#photofictions #01 | MM2022

sur le trottoir James Haspiel and the Monroe six, 1955, page 249 j’en suis là. 424 pages, un livre de photos sans images. Aucune idée du mode de fabrication, sept ans on me dit ça m’étonne pas parce que c’est tellement de regards, de trouvailles, de réflexion. Dire une photo par un lieu et un nom de photographe. Sur tweeter Continuer la lecture#photofictions #01 | MM2022