A propos de Anna Proto Pisani

Passionnée par la création et l’écriture, j'ai publié des textes et des articles sur différentes revues et les ouvrages collectifs sur la littérature postcoloniale Les littératures de la Corne de l’Afrique, Karthala, 2016 et Paroles d’écrivains, L’Harmattan, 2014. J'ai créé et fait partie du collectif des traductrices de Princesa, le livre de Fernanda Farìas de Albuquerque et Maurizio Iannelli (Héliotropismes, 2021). Je vis tous les jours sur la frontière entre la langue italienne et la langue française, un espace qui est devenu aussi ma langue d’écriture.

#40jours #21 I protocoles pour un immeuble de Ville

Dans notre immeuble de 8 étages, dans cette petite tour de ville qui écrase l’ancien quartier des couvents, en face du Château d’Eau, au croisement de 4 rues dans le vallon en goudron qui remonte le canal de Marseille enfoui : le dimanche matin aller taper à toutes les portes des voisins et apporter un croissant et un pain au chocolat, Continuer la lecture#40jours #21 I protocoles pour un immeuble de Ville

#40jours #17 | tenir

Elle surprend, on s’attendait une machine. Où est garée sa voiture ? Elle prend le ticket et la carte de crédit machinalement, l’argent liquide quelquefois. Bonjour, elle tend son bras, un autre bras se soulève et  s’allonge, moment d’air, petit geste de gymnastique en immersion de CO2, on entend un contraste de musiques, ou les nouvelles d’un journal radio, elle rend Continuer la lecture#40jours #17 | tenir

#40jours #16 I Spazi di abbandono

A casa, dietro alla scrivania, la stessa di ora la scrivania, ma dietro a finestre diverse, di città diverse, oggi a Marsiglia quella scrivania, la prima finestra quella di via Guerrazzi a Firenze, proiettata sulla strada, spettacolo sul mondo, passanti, il villino di fronte, giornate di pioggia, giornate di sole che attraversano questa grande finestra verticale di una strada secondaria, Continuer la lecture#40jours #16 I Spazi di abbandono

#40jours #12 | Titan

Dionysos est démembré, chaque jour, chaque soir. Je marche dans le goudron de la Ville nuit et jour, sur les mêmes segments de rues, écho de mes segments d’autoroute, je regarde le trottoir, tout ce gris et ce noir de la Ville, mes pieds se fondent dans le goudron, sprofondo nell’asfalto, je ne vois rien d’autre que la rue. A Continuer la lecture#40jours #12 | Titan

#40jours #11Atlantide

Dionysos est démembré. Chaque jour et chaque soir. Je marche. A Marseille je traverse la rue Cassini et là, presque à l’angle avec le boulevard Camille Flammarion, je piétine immenses plaques noires. Un jour je les ai vues ouvertes ces plaques sur le trottoir et j’ai aperçu quelqu’un descendre des escaliers d’habitude invisibles et rentrer dans la terre. Par hasard Continuer la lecture#40jours #11Atlantide

#40jours #10 | inizio

Bari 1973-1975. Pochi ricordi, a stento una lingua per dirli. Nessun ricordo dell’arrivo da Siena o da Salerno, né della partenza per Firenze. Città sul mare, nessun ricordo del mare di questa città. Niente sulle scale del palazzo, sull’ascensore, tantomeno sull’indirizzo di casa, a Bari nuova. Persone sedute per strada che chiedono l’elemosina in una grande piazza o un giardino Continuer la lecture#40jours #10 | inizio

vers un écrire/film #02 | dans une voiture

Noir et blanc | silence | un homme au chapeau de dos dans une voiture | il conduit | plan d’ensemble avec beaucoup de voitures | on avance à pas d’homme | puis tout s’arrête | c’est un embouteillage | l’homme de la voiture devant se retourne | ou alors il était déjà retourné mais on ne le voyait pas Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | dans une voiture

vers un écrire/film #01 | œil d’albatros

Lit. Lit défait d’un côté. Quelqu’un de l’autre côté du lit, sous les couvertures. Rien ne bouge dans cette chambre. Le soleil rentre de face par la grande fenêtre du 7ème étage et éclaire la chambre jusqu’au lit, il envahit l’espace de sa chaleur, les draps sont inondés de la lumière de ce soleil de février, les couleurs brillantes retentissent, Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | œil d’albatros