A propos de Anna Proto Pisani

Passionnée par la création et l’écriture, j'ai publié des textes et des articles sur différentes revues et les ouvrages collectifs sur la littérature postcoloniale Les littératures de la Corne de l’Afrique, Karthala, 2016 et Paroles d’écrivains, L’Harmattan, 2014. J'ai créé et fait partie du collectif des traductrices de Princesa, le livre de Fernanda Farìas de Albuquerque et Maurizio Iannelli (Héliotropismes, 2021). Je vis tous les jours sur la frontière entre la langue italienne et la langue française, un espace qui est devenu aussi ma langue d’écriture.

#anthologie #19 | celles qui disparaîtront

Piazza del Campo, conghiglia aperta piena di uccelli Les tortures infligées au lézard dans le petit mur de la maternelle des bonnes sœurs, dans la ville médiévale, il muretto Premier reflet du soleil sur la mer, vision de la mer à travers la fenêtre des escaliers vert clair, s’arrêter éblouie. Castiglione. Formaggino Mio dans la boîte jaune claire dans la Continuer la lecture#anthologie #19 | celles qui disparaîtront

#anthologie #18 | de photomaton en photomaton

Le photomaton dans le métro de Marseille Que là, quand tu es déjà fatiguée avant de sortir de la maison et puis extenuée avec les deux enfants sur toi et le périple dans le métro de Marseille, avec changement de ligne à Castellane sans escaliers roulants et que tu reviens de l’école, de la crèche et du pédiatre et qu’il Continuer la lecture#anthologie #18 | de photomaton en photomaton

#anthologie #17 | dans un flot

Je franchis les trois marches, pousse la porte vitrée avec ces courbes art déco en bois et entre dans la salle, une grande radio en bois sur ma droite, des miroirs et des meubles en bois, des tableaux préraphaélites au mur et je reconnais Ophélie, la femme morte allongée dans la rivière, encerclée des fleurs, les petites tables rondes et Continuer la lecture#anthologie #17 | dans un flot

#anthologie #26 I Dans la mort de la parole

éclatement du bouchon de la bouteille qui se libère de son tunnel de verre et s’élargit dans l’air, éclatement du bouchon de la deuxième bouteille, des pas de talons sur le sol, des pas de caoutchouc des chaussures en cuir, pas qui traînent sur le parquet, élans de salutations, sa voix qui accompagne le bruit des bouchons des bouteilles de Continuer la lecture#anthologie #26 I Dans la mort de la parole

#anthologie #28 | Oeuvres

# 2 Intérieur circulaire avec personnage en haut l’affiche avec la reproduction stylisée de Florence en triangle, cercles et carrés et le fleuve, lui, en ligne irrégulière, non géométrique, qui s’élargirait et se resserrerait, on verrait juste un bout de cette grande affiche sous vitre *** le tiroir ouvert avec tout qui déborde, la carte postale de la Déposition du Continuer la lecture#anthologie #28 | Oeuvres

#anthologie #16 | L’armée

Lui la guarda da dietro i suoi occhiali chiari, ha lo sguardo cristallino dei Carpazi, e le mostra i « soldatini », il generale, il sergente maggiore, il caporale, il tenente, sono tutti pronti, dice agitando le avanbraccia e le braccia in aria in movimento scomposto, come se l’esercito fosse in ritirata e i soldati segretamente spaventati avessero preso la fuga, presto, Continuer la lecture#anthologie #16 | L’armée

#anthologie #14 | C’est pas terrible

C’est pas terrible, c’est ce point de confusion de la langue, là où l’histoire et la logique n’ont plus pied et la langue s’en fiche de toute l’histoire et de toute la logique, la langue s’en fiche de ses racines et étymologies, la langue s’en fiche d’elle-même, se renferme, se courtise, s’éloigne de la tragédie, c’est pas terrible, un de Continuer la lecture#anthologie #14 | C’est pas terrible

#anthologie #12 | loin de la convulsion méditerranéenne

L’arrivée se fait par les villes de la frontière, cette frontière mobile qui se déplace au fur et à mesure de la guerre, Conil de La Frontera, Chiclana de La Frontera, Herez de La frontière, et nous arrivons à Séville par le grand pont et les rives du Guadalquivir, et même immergés dans le trafic de la fin de l’après-midi Continuer la lecture#anthologie #12 | loin de la convulsion méditerranéenne

#anthologie #11 | atterraggio

Dall’alto la città è silenziosa e mi sento in sintonia con questo spazio e questa città sospesa dentro di me La vedo e la guardo nelle sue luci e svincoli stradali nei castelli e nel mare di notte a macchia nera Da lontano il traffico non è rumoroso e pieno di odore di benzina il caldo non si appiccica alla Continuer la lecture#anthologie #11 | atterraggio

#anthologie #10 | Quando il sole fa bene al bucato

Ha 93 anni, ascolta i salmi, solo i salmi le danno tregua e le permettono di respirare. Il pomeriggio alle cinque non ci sarà più. Ha 50 anni, è insegnante di filosofia al liceo Umberto a Napoli, porta un filo di perle e gli orecchini di perle incastonate in nidi d’argento. Appartiene a una famiglia della borghesia napoletana, è marxista Continuer la lecture#anthologie #10 | Quando il sole fa bene al bucato