A propos de Anne Dejardin

Projet en cours "Le nom qu'on leur a donné..." Résidences secondaires d'une station balnéaire de la Manche. Sur le blog L'impermanence des traces : https://annedejardin.com. Né ici à partir du cycle«Photographies». Et les prolongations avec un texte pour chaque nom qui dévoile un bout de leur histoire. Avec audios et vidéos, parce que des auteurs ou comédiens ont accepté de lire ces textes, l'énergie que donnent leurs voix. Merci. Voir aussi sur Youtube.

autobiographies #07 | portes/franchir

Porte 1 : Franchir les portes du sommeil et piétiner dans un rêve mosaïque. L’écrire. Franchir le périlleux de cet insaisissable. Se demander pourquoi on le fait alors. Ce que cela amènera, si c’est écrire pour écrire. Ecrire quand, en dehors du rêve dans l’éveil, c’est jours de tempête. Ecrire comme tenir la barre et ce serait pour aller nulle part, Continuer la lectureautobiographies #07 | portes/franchir

autobiographies #06 | train couchette

le corps assis sur le banc à lamelles de bois blond qui collent à la peau des cuisses, s’y impriment, le bruit de ventouse qui lâche à soulever une jambe de temps en temps, puis l’autre, habillé d’une robe trop courte pour les protéger,  la pelle rouge rangée tout au fond du porte-bagage à treillis métallique bien parallèlement à la Continuer la lectureautobiographies #06 | train couchette

autobiographies #05 | en sous-main

L’arbre – son nom – sa famille – son espèce et alors tous mêmes feuilles rondes avec ce double renflement du pourtour en face à face et chacune partant de la tige avec sa sœur en parfaite symétrie – eucalyptus – son essence – son huile essentielle et les guérisons possibles – repas préféré des chèvres – sa place –  Continuer la lectureautobiographies #05 | en sous-main

autobiographies #05 | «Autobio#05»

L’arbre – son nom – sa famille – son espèce et alors tous mêmes feuilles rondes avec ce double renflement du pourtour en face à face et chacune partant de la tige avec sa sœur en parfaite symétrie – eucalyptus – son essence – son huile essentielle et les guérisons possibles – repas préféré des chèvres – sa place – Continuer la lectureautobiographies #05 | «Autobio#05»

autobiographies #03 | à deux

L’arbre – son nom – sa famille – son espèce et alors tous mêmes feuilles rondes avec ce double renflement du pourtour en face à face et chacune partant de la tige avec sa sœur en parfaite symétrie – eucalyptus – son essence – son huile essentielle et les guérisons possibles – repas préféré des chèvres – sa place –  Continuer la lectureautobiographies #03 | à deux

#L12 | quand les voix s’éteignent

Les voix s’éteignent en premier, elle arrive quelque part, phrases ritournelle, et leur faire rendre gorge, comme tordre un chiffon pour lui extraire la dernière goutte, jusqu’à ce que les voix s’éteignent et qu’elle arrive quelque part, être arrivée à la mer et ce n’avait pas été simple pour elle qui avait plutôt l’habitude de se laisser prendre en charge Continuer la lecture#L12 | quand les voix s’éteignent

#P12 L’effacement du fort de Flémalle

0 Rien, les tranchées dans le sable de la mer du Nord, c’est avec son cousin et ses soldats en plastique. Il veut bien que je joue avec lui. D’abord il faut préserver les constructions et les hommes de l’ensevelissement menaçant et c’est du tranchant de la main écarter le sable fin, le repousser loin, pour dégager le plus humide Continuer la lecture#P12 L’effacement du fort de Flémalle

hors-série #voix | les voix s’éteignent en premier

Les voix s’éteignent en premier quand leurs écritures survivent dans la mémoire qu’elle en garde. Décrire le tracé de leurs mots pour chacun elle pourrait. Mais depuis leurs voix c’est le silence. Comme tues à jamais. Comme perdus les mots qu’elle avait trouvés, l’amie. Sa voix au-delà des années. L’oreille est paresseuse. Elle n’a rien fixé. Rien retenu. L’œil est Continuer la lecturehors-série #voix | les voix s’éteignent en premier

#P10 Les mots qu’elle trouvera

#P 10 Les mots qu’elle avait trouvés, l’amie… Qu’elle ne dira jamais à personne, tu vas pouvoir les inventer, c’est ce qu’il faudrait, les inventer, la seule chose dont tu es sûre c’est qu’ils avaient été prononcés, qu’elle avait trouvé les mots qu’il fallait pour que la mère de Marie-Jeanne quitte la robe tachée, accepte l’intervention de Miette, les mots Continuer la lecture#P10 Les mots qu’elle trouvera

#L10 Ce qui ne se voit pas

Ce sentiment de honte, elle dit, c’est quelque chose dont on ne parle pas, c’est juste quelque chose qui pèse, le contraire d’un ventre de femme enceinte, qui est un poids dont on est fier, qu’on porte au-devant de soi, qui empêche la grâce et gène la marche, mais qui donne à celle qui le présente respectabilité, attire la mansuétude, Continuer la lecture#L10 Ce qui ne se voit pas