A propos de Anne Dejardin

Projet en cours "Le nom qu'on leur a donné..." Résidences secondaires d'une station balnéaire de la Manche. Sur le blog L'impermanence des traces : https://annedejardin.com. Né ici à partir du cycle«Photographies». Et les prolongations avec un texte pour chaque nom qui dévoile un bout de leur histoire. Avec audios et vidéos, parce que des auteurs ou comédiens ont accepté de lire ces textes, l'énergie que donnent leurs voix. Merci. Voir aussi sur Youtube.

#photofictions #01 | pièce manquante

Un ovale plus rond qu’ovale en bois lamellé épais collé à un enduit de crépi clair. Il manque quelques morceaux de bois en haut à droite comme un puzzle presque achevé. Le bois  s’est patiné sous l’effet des intempéries et  des embruns. Les lettres ont été gravées directement dans la chair de la planche et elles sont bien lisibles. L’eau Continuer la lecture#photofictions #01 | pièce manquante

#40jours #40 | décider d’en faire chantier ou pas

Doit-on garder tout ? Je pensais couper, sélectionner sur les 40 les textes qui avaient un lien, même ténu, mais quelque chose qui les relie, plutôt que de les relier par quelque chose d’artificiel et de prolonger l’ensemble pour trouver cohérence ou donner une cohérence que les 40 textes mis bout à bout n’ont pas, même si on change leur ordre. Continuer la lecture#40jours #40 | décider d’en faire chantier ou pas

#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

Frontières, ce qui sépare, visible ou invisible, tangible, que l’on ressent depuis le corps d’enfant, ce qui la sépare elle de nous, ce n’est pas l’accent, ce n’est pas l’affection dont elle entoure le bébé, c’est le lien de  famille, une histoire d’être de sang ou pas, c’est ce que l’enfant croit longtemps | ce qui sépare elle d’elle de Continuer la lecture#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

#40jours #37 | ceux d’après

Pèlerinage quand pour eux qui y sont venus petits c’est la pharmacie, grosse bâtisse carrée à un seul étage avec son toit plat, d’une architecture autrefois moderne où tout devait tenir dans le volume prévu, y compris le grand balcon couvert qui donnait sur la place et où on n’allait jamais, parce qu’il donnait sur la place justement et pas Continuer la lecture#40jours #37 | ceux d’après

#40jours #34 | conversation

Lui assis sur le banc à côté de moi, avec son déguisement d’Halloween, semblait s’ennuyer, ne voulait pas que je parte, du moins c’est l’idée qu’il me donnait, à m’interroger sur mon voyage, le prochain lieu où je me rendrais, si déjà par le passé j’y étais allé. Il se mit à me raconter ce qui lui était arrivé, à Continuer la lecture#40jours #34 | conversation

#40jours #35 | propriété

Le sol n’appartient pas. Ou plutôt il appartient à la ville, à quelqu’un qu’on ne connaît pas, une instance au-dessus. Pas un habitant humain de la ville ne peut dire ce bout de terrain m’appartient. Ou alors juste pour un temps. Un bail emphytéotique, c’est le nom pour une possession limitée dans le temps, à 100 ans, à 50 ans, Continuer la lecture#40jours #35 | propriété

#40jours #33 | vite

Vite, progresser, avancer, aussi vite, assez vite, aussi vite que le vite d’à côté, qui pousse, qu’on sent derrière, inquiétude, le vite qu’on a pu, qu’on ne peut plus, corps inadapté, effroi, les roues du caddie grand pour le cas où et maintenant que du vide lourd à tirer derrière soi, les roues qui se coincent entre les pavés, inquiétude, Continuer la lecture#40jours #33 | vite

#40jours #31 | acht

Un courant d’air qui happe, appel à s’engouffrer dans le tunnel. Sous les rails un passage piéton avec deux barrières en quinconce pour empêcher les deux roues à folle vitesse qui mettraient en danger le piéton qui ne presse pas le pas, le climat ne le permet pas, 40 degrés à l’ombre ils ont annoncé, choisir entre les deux celui Continuer la lecture#40jours #31 | acht

#40jours #30 | à remplir avec ce qui a été écrit et plus ou pas…

Ce que les gosses de riches ont de plus que nous Il n’y a aucun complexe à avoir Il reste trois jours pour profiter de cette offre Examiner rétrospectivement où ça nous embarque Seul le plaisir ou le vertige Vous avez le choix entre deux options : rester dans l’illusion ou découvrir la réalité En septembre tout va changer La cérémonie Continuer la lecture#40jours #30 | à remplir avec ce qui a été écrit et plus ou pas…

#40jours #29 | quand le copier coller Vertbaudet m’impose sa police

Le chien sur tes genoux et son museau qui manque de place appuie sur le clavier et voilà ce qu’il sélectionne de la proposition qui invite au cut up. Ce serait la face, mais non pas nouvelle, de la vie actuelle : reconstruire espace de résistance, indépendance, trouver les marques neuves et libres que chacun·e établit dans sa relation aux autres Continuer la lecture#40jours #29 | quand le copier coller Vertbaudet m’impose sa police