A propos de Anne Dejardin

Projet en cours "Le nom qu'on leur a donné..." Résidences secondaires d'une station balnéaire de la Manche. Sur le blog L'impermanence des traces : https://annedejardin.com. Né ici à partir du cycle«Photographies». Et les prolongations avec un texte pour chaque nom qui dévoile un bout de leur histoire. Avec audios et vidéos, parce que des auteurs ou comédiens ont accepté de lire ces textes, l'énergie que donnent leurs voix. Merci. Voir aussi sur Youtube.

#photofictions #07 | D’elle sans moi

La photo d’elle sans moi n’existe pas. Qu’est-ce que ça raconte de celui qui s’est acheté le matériel dernier cri, appareil photo d’abord, pour passer peu après à immortaliser les mouvements depuis les premiers pas, mais jamais de gros plan sur elle sans moi, sur son visage qui affiche jeunesse et insouciance rieuse, mais c’est vision fugace. Elle passe. On Continuer la lecture#photofictions #07 | D’elle sans moi

#photofictions #06 | Pour l’artiste, cinq photos en noir et gris.

Tout est GRIS aujourd’hui GRIS le sable GRIS la mer GRIS  le ciel GRIS le sol de la promenade GRIS la peau du pied sur le cliché. C’est la photo un. Pas un chat. Non, pas à cause de l’heure matinale ou de l’été achevé. À cause de lui, le GRIS. Ici on le boude. On veut pour chaque jour Continuer la lecture#photofictions #06 | Pour l’artiste, cinq photos en noir et gris.

#photofictions #05 | D’un film qui n’existe pas, intitulé « Dans la fenêtre, le reflet d’une autre »

Je ne présenterai ici que deux extraits d’un film beaucoup plus long, tourné par un étudiant en école d’art, admirateur de Rohmer sans doute, avec principalement des gens qui parlent, qui dialoguent, mais pas en noir et blanc. Il y a des couleurs obligatoirement pour aider le spectateur à se faire une idée de qui est interrogé. Mais aussi parce Continuer la lecture#photofictions #05 | D’un film qui n’existe pas, intitulé « Dans la fenêtre, le reflet d’une autre »

#photofictions #04 | trois

Qu’est-ce qu’elle photographie, celle-là ? Elle veut ma photo ? Oui, on dirait. Pourtant le rideau me dérobe à son appareil fouineur. Elle en a après ma maison, on dirait. Fait-elle du repérage pour un éventuel cambriolage ? Quand on vit seule on finit pas gamberger. C’est normal. Il faut sortir, il me dit, le médecin, vous n’avez pas envie, forcez-vous. Ça ne Continuer la lecture#photofictions #04 | trois

#photofictions #03 | Sans photo c’est mieux

Elle sourit en me regardant. Ses dents sont parfaitement alignées et blanches. Ses traits sont réguliers et son sourire avenant. Elle porte des cheveux longs, ramassés en une queue de cheval basse. Ils n’ont pas été tirés exagérément. La coiffure laisse voir qu’ils sont fournis, le volume de la tête en témoigne. La ligne n’est pas stricte, ne partage pas Continuer la lecture#photofictions #03 | Sans photo c’est mieux

#photofictions #02 | la liste à la manière de

La série des noms qu’on a donnés à ces villas d’une station balnéaire de la Manche. Et pour partager de l’extrêmement proche très vite via Facebook, c’est photographier qu’il fallait et en publier une par jour. La photo réduite à l’inscription au fronton, sur la barrière, la boîte aux lettres, le pilier du portail… Et pour rapprocher encore l’extrêmement proche, Continuer la lecture#photofictions #02 | la liste à la manière de

#photofictions #01 | pièce manquante

Un ovale plus rond qu’ovale en bois lamellé épais collé à un enduit de crépi clair. Il manque quelques morceaux de bois en haut à droite comme un puzzle presque achevé. Le bois  s’est patiné sous l’effet des intempéries et  des embruns. Les lettres ont été gravées directement dans la chair de la planche et elles sont bien lisibles. L’eau Continuer la lecture#photofictions #01 | pièce manquante

#40jours #40 | décider d’en faire chantier ou pas

Doit-on garder tout ? Je pensais couper, sélectionner sur les 40 les textes qui avaient un lien, même ténu, mais quelque chose qui les relie, plutôt que de les relier par quelque chose d’artificiel et de prolonger l’ensemble pour trouver cohérence ou donner une cohérence que les 40 textes mis bout à bout n’ont pas, même si on change leur ordre. Continuer la lecture#40jours #40 | décider d’en faire chantier ou pas

#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

Frontières, ce qui sépare, visible ou invisible, tangible, que l’on ressent depuis le corps d’enfant, ce qui la sépare elle de nous, ce n’est pas l’accent, ce n’est pas l’affection dont elle entoure le bébé, c’est le lien de  famille, une histoire d’être de sang ou pas, c’est ce que l’enfant croit longtemps | ce qui sépare elle d’elle de Continuer la lecture#40jours #38 | quand ce qui sépare ne se voit pas

#40jours #37 | ceux d’après

Pèlerinage quand pour eux qui y sont venus petits c’est la pharmacie, grosse bâtisse carrée à un seul étage avec son toit plat, d’une architecture autrefois moderne où tout devait tenir dans le volume prévu, y compris le grand balcon couvert qui donnait sur la place et où on n’allait jamais, parce qu’il donnait sur la place justement et pas Continuer la lecture#40jours #37 | ceux d’après