aujourd’hui la rivière tu te promènes tu aimes à son bord écouter le bruit de la ville au-dessus de ta tête tu aimes aligner tes pas au bord de cette grande vitre calme les mains dans les poches écouter sentir voir aux abords des ponts les remous charrient parfois des branches parfois de véritables troncs ballottés comme des noyés plongeant dans les vortex et repartent vers le ciel des mouettes crient tu ne penses à rien tu crois que tu ne penses à rien le vent léger sur ton visage léché l’odeur douceâtre de la vase écœurante presque et brassée par les remous près des piles des ponts les courants d’une mer en miniature étendue sur le ciment des berges de courtes phrases enchainées entrainées les unes aux autres par associations d’idées Tchavolo Schmitt épelant à la guitare les vagues de la Méditerranée à ses pieds venue à ses oreilles murmurer c’était vers le soir une mer dorée succession de tempêtes et d’accalmies Debussy et il semblait qu’il n’avait jamais rien vu rien lu rien entendu ou perçu de tel il était heureux et il le confiait à sa guitare les effets du vent comme le rythme les nuances de tout un orchestre dialogues libres parfois n’ayant rien à voir les unes avec les autres des impressions il est en vacances et si loin de l’océan le compositeur évoque d’innombrables souvenirs des sons trois timbales des cymbales des trilles et trémolos crescendo un tutti d’orchestre un cluster de cris d’oiseaux vaguelettes vagues lettres decrescendo remous de l’eau sale moteurs bateaux voitures cris d’enfant moto camion bus radio le vent se lève sur ton visage côté droit plutôt oreille droite et une mèche de cheveux soulevée
C’est d’un bel effet ces ; non souhaités. malgré plusieurs tentatives en copiant-collant les séries de 8 ….
J’aime le titre de votre texte et en effet ces points-virgules forment un joli contrepoint en forme de gouttelettes à votre rivière rêveuse.
Merci beaucoup !!! Alors, je garde les gouttelettes bienvenues.
finalement…gouttelettres…suspendues aujourd’hui.