Et toi mon enfant qui joues dans l’eau à la recherche d’une verticalité et qui m’appelles tu appelles maman regarde ! comme quand tu étais petite avec ton bonnet bleu et blanc et ton premier bikini rose fuchsia les pieds à l’envers à la recherche de la verticalité dans l’eau bleu turquoise de cette piscine perdue dans les champs de blé et d’éoliennes qui ponctuent les collines pendant qu’un petit insecte traverse rapidement ma page franchissant en diagonale les mots et les blancs ces blancs à la recherche d’une issue et toi tu t’assois au fond de l’eau et puis tu remontes à la surface tu respires et tu cries avec ton frère lui aussi là maintenant et il t’embête te mettant à l’épreuve de ta verticalité tu cries l’eau éclabousse les oliviers restent là immobiles et les éoliennes phares du paysage tournent placidement ignares et sourdes aux cris et au bruit de l’eau puis la nuit sous un ciel d’étoiles elles deviennent des étoiles rouges au commencement du ciel.