JE chassé de la trame obscure NUIT d’été que tu imaginais douce que tu voulais refuge avais tant besoin du refuge de la NUIT es-tu si fragile pour te retrouver au bord des YEUX aveuglée quand NUIT noire NUIT profonde ne veut plus de toi CORPS étanche et s’il n’y a plus de JE y aura-t-il encore un TU pour te parler pour te prendre dans ses bras et te consoler non plus de TU une fois le JE viré hors le CORPS de la NUIT reste l’impersonnel le dessaisissement la NUIT n’englobe plus le corps le laisse idiot incapable de plonger dans les rêves de s’absenter à soi-même il n’y aura plus de TU juste elle détachée du CORPS elle impersonnELLE il fait froid dans cette NUIT d’été qu’elle imaginait douce qu’elle voulait refuge avait tant besoin d’un refuge NUIT est-elle si peu résiliente JE viré de la NUIT et le CORPS inapte à se fondre dans ses porosités à être absorbé dans les rêves le sommeil alors se retrouver au bord des YEUX sans savoir si ouverts si fermés quand noire la NUIT profonde ne veut plus de toi CORPS étanche imbécile tourné d’un côté de l’autre retourné avec un semblant de JE qui remue dans la tête des idées toxiques gangrenant l’esprit ou ce qui en reste multitude d’inutiles pensées incapables de dénouer le poids qui oppresse la poitrine quand la NUIT enfin l’engloutit un boa restrictor l’avale plongée dans une obscurité visqueuse d’écailles plutôt ce précipice gluant avec au bout peut-être une renaissance plutôt cette épreuve que le vide sans écho alors se pencher au bord de la NUIT se risquer tenter sa vie sinon qui portera le poids de ton JE le noir de ta NUIT
Très beau texte, je me croyais dans un « parpaing » qui avait deviné le thème clé de l’atelier (dissolution du Je) ben oui je suis donc bien dans la 10 et cela me parait au coeur du sujet si j’ose dire. et j’y retrouve mes insomnies.
oui, j’ai été très frappée par les parpaings ! Merci beaucoup Catherine pour votre visite et votre retour