Il m’apostrophe dès que je monte dans le bus. Mon appareil photo attire l’oeil. Pas méchant, juste un peu cabossé par la vie, mais fier de ce qu’il est et qui ne regarde que lui. On ne la lui fait pas, il est comme il est et basta. Il aimerait que je lui parle et je ne le fais pas. Où va-t-il ? Que fait-il ? Que m’aurait-il raconté ? Je ne le saurai jamais. Le bus continue son chemin vers Valence en ce début d’après-midi. Je n’ai même été attentive à l’arrêt auquel il est descendu.
Elle, je l’ai repérée tout au début du trajet de retour de Valence à Chabeuil en fin de matinée. Elle avait un pied sur la banquette, ce que je n’avais vu faire à personne même dans des bus vides. Ce n’est qu’à la fin du voyage que je l’aborde. Elle a maintenant les deux pieds sur la banquette. Ces baskets blanches sont toutes propres. Elle est à la fac en première année de droit et veut être avocate ou magistrate.
Deux mondes. La même indifférence aux codes sociaux.
j’aime voyager avec toi… en bus ( tu vas les réunir tes passagers?)
Merci Nathalie. Une publication collective est prévue, mais pas avec ces mini-portraits (sauf un) dont les photos ne sont pas assez bonnes. J’en ferai peut-être quelque chose de plus personnel où l’écrit aura plus de place.
Bonjour Danièle
Merci pour ces beaux portraits pris dans le réel et sans mise en scène. Juste des images qui nous parlent.
Merci Fil de me lire.