J’écris dans un petit bureau, dans une petite bibliothèque, dans une maison qui compte en tout 15 portes et 5 fenêtres. Impossible de m’isoler vraiment. Toutes les pièces communiquent les unes avec les autres. La petite bibliothèque compte à elle seule 5 portes plus 1 fenêtre. C’est une méditation pour tout ouvrir et tout refermer quand la nuit est tombée. Quelle voix et quelle parole pourrait s’y faire un nid? J’écris mes pages du matin avec de la musique baroque et cette musique est devenue une maison pour mes mots. Les murs comptent si peu quand il y a tant de portes. Je suis dedans comme si j’étais dehors. Je peux écrire n’importe ou et nulle part. J’écris peu finalement. Ce que je recherche c’est le château intérieur, les demeures intérieures de Sainte Thérèse. J’ai relu le premier chapitre de son mode d’emploi de l’oraison et j’ai retenu qu’elle désigne les personnes à qui elle s’adresse. A qui vais-je destiner ma parole? Je ne suis pas distincte du lieu où j’écris, je suis le lieu d’où j’écris. Mes phrases dit Annie Dillard vont me servir à chercher ce que je veux dire, à explorer le château intérieur. (elle ne parle pas de château intérieur). Est ce qu’il a 15 portes et 5 fenêtres dans mon château intérieur ? Ma demeure intérieure est elle ouverte au 4 vents? Je préfère une grotte ou une caverne. Je préfère la nuit et une cellule monacale pour enfanter ma parole.
« et cette musique est devenue une maison pour mes mots. » etc… d’autres bonheurs d’expression.
Suis incapable d’analyser et commenter… Vous lirai donc en silence mais vous lirai
Merci Brigitte
e je rêve à toutes ces portes
merci pour cette invitation à entrer dans votre château intérieur…
il y a tant de portes
(je viens vers vous pour vous découvrir et ai choisi de commencer par la voix du narrateur, voix de l’auteur (trice) ?
Bonne question! Pour l’instant je n’arrive pas encore à bien distinguer qui parle. Je suis reconnaissante à cet atelier qui me sert de laboratoire pour mieux comprendre qu’écrire veut dire.