Vous les canards, les oies, les cygnes les grands migrateurs vous devez voler en formation V Vous vous devez dans les cieux lors du grand voyage en automne et au printemps adopter cette formation non par souci d’esthétique mais parce que derrière cette forme il vous faut chacun jouer votre rôle c’est une organisation quasi militaire et pour cause quand c’est bien fait et pour de nombreux avantages, voler en V est un impératif.
Obligatoirement vous retrouvez et vous organisez en bande deux fois par an et entamer votre migration dans le but de rejoindre des milieux plus favorables. Il vous faut savoir que ces longs trajets dépassent souvent des milliers de kilomètres, ce n’est pas un voyage de plaisance. Vous devez affronter des dangers multiples qui peuvent parfois transformer vos déplacements en débâcle, vous mouvoir en V sécurise le voyage et permet d’éviter les catastrophes. Vous devez savoir que cette stratégie a jusque-là démontrer son pouvoir anti-prédation, d’après les observations scientifiques se déplacer en groupe aurait un effet particulièrement dissuasif refroidissant les ardeurs de certains prédateurs comme les éperviers et les faucons capables de vous capturer en plein vol. Votre équipage en V permet d’augmenter la vigilance et la zone d’observation pendant le voyage, bon nombre de poissons le font aussi.
Si la menace des prédateur est réelle elle est presque moindre comparée à l’épuisement vous serez déjà 35% de jeunes à mourir un carnage que vous devez pouvoir limiter en disposition V et vous éviterez la résistance au vent c’est l’aérodynamisme, moins d’efforts en battant des ailes.
Ceux placés à l’arrière profitez des efforts de ceux placés à l’avant aspirés par le peloton, – phénomène bien connu des cyclistes – surtout pour vous les oies, quant aux pélicans vous allez diminuer votre rythme cardiaque, c’est par cette coopération bénéfique que vous pouvez y parvenir. Chacun à son tour vous devez choisir celui qui va se placer en tête, à la pointe du V, choix crucial ce dernier n’étant pas soutenu par le courant porteur se tape tout le vent dans le bec. Pas de passe-droit il vous faut tous y aller (32% du temps en moyenne à bénéficier du courant ascendant pour les ibis chauves en route pour la Toscane soit changer 57 fois de places avec son plus proche voisin en une heure). Pour communiquer garder la coordination détecter les pressions les courants d’air servez-vous de vos capteurs sous les plumes, c’est tout l’art du V ensemble
Je verrai bien une histoire développée dans le bureau des impératifs naturels avec une conseillère en technique de vol expliquer ça aux représentants des oies, pélicans et autres ibis chauves. Bel effort d’imagination. Merci.
Créatif oui, mais bien documenté sur le sujet du V et des courants contraires, très chouette texte !
Bravo, Raymonde
Dans un premier temps, j’avais eu l’idée de mettre en scène les grues de Buffon telles que réinterprétées par Lautréamont dans « Les chants de Maldoror »
J’aime ces coïncidences
JMG
J’aime beaucoup le choix du vol en V et cette comparaison presque militaire. On entendrait presque la musique qui accompagne les mots du narrateur. Merci !
Merci à tous , je me suis beaucoup amusée avec ces volatils j’avais l’impression de voler avec eux
Du coup je suis partie voler dans cette formation en V, et il m’est revenu un souvenir d’enfance, Nils Holggerson à mes côtés. Bonne soirée !
L’enfance, toute une histoire…
Merci Raymonde.
Formidable d’apprendre sur ces V mobiles maintes fois observés sans avoir creusé le pourquoi. Ce qu’on apprend n’épuise pas la poétique de l’image. Merci.