#gestes&usages #03 | si froid

Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau de mon amant juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. Soudain un pas lourd, hésitant se fait entendre, un vieil homme passe avec son chat en laisse et me demande ce que je fais seule dans la nuit. « J’attends mon amant » , « l’amour est une patience infinie » Ses paroles me touchent… Le vieil homme disparaît dans la nuit, je me sens moins seule. 

Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau de mon amant juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. Soudain un pas lourd, hésitant se fait entendre, un vieil homme passe avec son chat en laisse et me demande ce que je fais seule dans la nuit. « J’attends mon amant » , « l’amour est une patience infinie »  Le vieil homme disparaît dans la nuit. Les réverbères diffusent une lumière blafarde, déformant les ombres, suis- je condamnée à errer éternellement dans cette rue fantôme. 

Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau de mon amant juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. La silence est rompu par le claquement sec de mes talons sur le pavé lorsque je me risque à quelques pas nerveux et que les murs semblent refermer sur moi un carcan de solitude, il fait si froid quand la nuit s’insinue dans mes veines.

10 commentaires à propos de “#gestes&usages #03 | si froid”

  1. Bonjour Raymonde !
    Cette belle description très dense et sombre me donne envie de mettre un peu de légèreté
    Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau de mon amant juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. Soudain un pas lourd, hésitant se fait entendre, un homme passe avec son chat en laisse et me demande ce que je fais seule dans la nuit. « J’attends mon amant » , « l’amour est une patience infinie » Ses mains me touchent… je me sens moins seule.

  2. Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau de mon père juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. Le silence est rompu par le frottement de mes semelles sur le pavé lorsque je me risque à quelques pas nerveux et que les murs semblent refermer sur moi un carcan de solitude, il fait si froid que la nuit s’insinue dans mes veines.

  3. infinie est la patience en amour
    éternelle est la passion infinie de l’amour
    à l’éternel répond la patience de l’amour
    éternellement toujours patiemment infiniment amoureusement

  4. Rue Etienne Dolet où l’ombre du poète humaniste brulé pour hérésie plane encore, l’air est empreint d’une tristesse séculaire, les pavés disloqués comme des ossements figés dans les cendres racontent les tumultes du passé. Dans cette ambiance de pénitence je me tiens immobile, une statue de pierre dans l’encoignure d’un porche. L’attente est un supplice chaque minute une éternité tandis que l’espoir vacille. Le bureau d’Armand juste en face brille comme une oasis dans le désert de mon désespoir. La lumière qui s’en échappe dessine un rectangle doré sur le trottoir. Je scrute les fenêtres guettant le moindre signe, une silhouette qui se déplace une ombre qui se profile mais rien ne se passe. La silence est rompu par le claquement sec de mes talons sur le pavé lorsque je me risque à quelques pas nerveux et que les murs semblent refermer sur moi un carcan de solitude, il fait si froid quand la nuit s’insinue dans mes veines.

  5. Merci Raymond pour ce très joli texte et ses variations. J’aime beaucoup votre écriture, très riche, très belle. A bientôt.

    • Bonjour Clarence, quand la réalité dépasse la fiction, alors tout est possible. Merci