Aquariums

Aquarium 1

Les doigts sur les touches vont à une allure folle et montent les palissades pour échapper aux tirs nourris des ennemis. Construire, contourner, changer d’arme, dégommer. Il faut aller vite. Rester précis. Se protéger et reculer tout en modifiant le plan des constructions toujours plus tortueuses qui permettent de se protéger. Un demi-tour. Un saut, et l’on est à l’abri en haut d’une tour absente l’instant d’avant.

Aquarium 2

Ce sont des blocs et des blocs de couleur entre lesquels on se déplace et découvre une reproduction pixelisée du Taj Mahal, d’un mall abandonné, d’un squelette de diplodocus inachevé. Ne pas croiser âme qui vive, ce n’est pas l’heure, et chercher les passages pour découvrir les trésors construits là par d’autres, pièce après pièce, dans ce jeu de construction géant, virtuel, où l’on apprendra à fabriquer un jour ce qui fera l’admiration de tous.

Aquarium 3

Vue de surplomb sur monde hexagonal. Trois dimensions à peine esquissées. On tourne autour des personnages et des champs de bataille. Jeu de guerre dont l’esthétique l’emporte parfois sur la stratégie à mettre en oeuvre. Colonnes de fantassins. Cohortes de guerriers hurlants. On fait pivoter autour la caméra et l’on oublie l’imprévisible déculottée que l’on va prendre.

Aquarium 4

Le joystick au creux de la paume, on est le pilote d’un jet. Slalom entre les nuages, largage de bombes. Looping inconcevable. Pied de nez à la gravité. Les bords de l’écran comme les seules limites, c’est le décor qui bouge dans l’aquarium du moniteur. L’avion, lui, est toujours au centre, immobile. Et tout tourne autour.

Aquarium 5

Lunettes carré bleu, carré rouge. L’image sort pour la première fois de l’écran. Fait volume. Ce qui était à l’intérieur du cadre se répand hors des surfaces. Ce sont les raies Manta qui s’approchent à frôler le spectateur. Des embruns presque palpables. C’est tout autour de soi la mer qui dance et dans la 3D qu’on se noie.