Le temps s’est couvert et la pluie est arrivée droite et froide portée par des nuages méchants, un mur lisse dont les parois grises ont vidé la ville de ses habitants abrités derrière la brique rouge des bâtiments victoriens. La rivière Wey, assoupie tout d’abord, s’est remplie sous les torrents forts et grondeux de courants voraces et ses bras méandreux sont passés, on aurait dit avec gloutonnerie, d’une ville à l’autre, Alton, Upper Froyle, Bentley, Farnham, Tilford, Goldaming, débordant sur les berges boueuses et les prés maintenant détrempés pour aller crever avec l’orage dans une Tamise bouffie et geignarde.
J’ai entendu une voix à la fin de votre texte. Elle disait: « Quel temps de merde ». C’est la voix d’un personnage. J’aurais envie d’en voir surgir un dans ce décor déjà bien planté, en 10 lignes seulement. (La voix que j’entends n’est pas forcément celle que vous entendrez, bien entendu). Votre texte trouve déjà un prolongement dans mon imagination!
Oh, grand merci Elsa