#anthologie #14 | Tu mélanges tout.

Tu mélanges tout — Entendu depuis toujours, surtout aux moments les plus importants Quand tu n’es pas d’accord et a du mal à trouver des arguments, ce tu mélanges tout est sans appel. Elle aurait préféré Qu’est-ce que tu dis ? Pourquoi tu ne veux pas mettre les deux garçons dans la même chambre, alors que tu penses que le grand a besoin d’indépendance.
Tu mélanges tout — plus réjouissant, prononcé par celui qui n’y connait rien, sur des proportions de dosage de produits, allez va, tu mélanges tout, ça n’a pas d’importance. Elle aurait préféré des explications précises et vérifiées.
Tu mélanges tout — arrête de dire des bêtises, tu ne réfléchis pas plus haut que le bout de ton nez, entendu dans l’enfance. Elle aurait préféré relis, qu’est-ce que tu comprends ? oui, oui voilà tu as compris.
Tu mélanges tout — en politique quand tu n’es pas du même avis que l’autre en face de toi, qui croit avoir raison et te méprise. Elle a préféré le laisser parler et pied à pied, dire sa façon de voir.
Tu mélanges tout — parfois cuisant, dit avec raison, et tu te rends compte qu’en effet, tu as mélangé L’Erythrée avec l’Ethiopie. tu as préféré reconnaitre ton erreur, occasion de mieux comprendre la crise en Ethiopie, d’abord avec la région du Tigré, puis celle d’ Amhara.

3 commentaires à propos de “#anthologie #14 | Tu mélanges tout.”

  1. Bonjour,
    l’expression « Tu mélanges tout » renvoie dans les cordes celle à qui elle s’adresse alors que l’analyse et l’œil de la narratrice sont affutés et justes sachant remettre en perspective les juges trop rapides à juger et à savoir. J’aime ce texte qui convoque les univers et des instants souvent graves, mais aussi l’humilité et le questionnement sur soi.
    Belle suite,
    C

    • Merci Clarence. Ça fait très plaisir. J’ai du mal à commenter, mais je lis tes textes, et plusieurs fois, je viens de lire ton article sur le cairn «L’art de collecter la parole et de rendre visibles les invisibles» Un grand merci.

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