Pas grand monde au camping de Faux la montagne à la fin du mois de juin. Juste une caravane dételée à côté d’un pick-up 4×4. J’engage la conversation, cela m’intéresse les travailleurs qui logent dans les camping.
- on est là pour trois semaines, on a des terres dans le coin.
- Vous faîtes quoi ?
- On plante. Des mélèzes, des Douglas, beaucoup de mélèzes.
- Ça se vend bien, le mélèze ?
- Il faudra venir dans 50 ans….
- Vous venez d’où ?
- Puy de Dôme
- J’y suis née
- où ?
- Thiers. J’habitais avenue des Etats Unis;maintenant on est à Pechadoires, c’est tout près.
- Ah, mes parents habitaient Puy-Guillaume. Mon père était vétérinaire.
- Vous êtes une fille Godard . Vous avez de la famille à Noirétable, on prend les plans à la pépinière.
- Delaire, c’est mon cousin
- Il a pris sa retraite. On se sert chez son remplaçant. Le mélèze, il n’aime pas les changements de température. Il résiste mieux à la sécheresse, mais si la température tombe, il arrête de pousser, alors que le douglas il continue. Une année la température est brusquement descendue à moins 10 d’un jour à l’autre. Les mélèzes sont devenus tout rouges. Les douglas pas de problème. Les pépiniéristes, ils n’y pouvaient rien. Il y a eu beaucoup de perte cette année-là.
Sur le plateau de millevaches, il y a plus d’arbres que de vaches et beaucoup d’eau cette année. Tellement d’eau qu’il vaut mieux ne pas se garer n’importe où sur l’herbe. Des drapeaux palestiniens flottent un peu partout dans le village et au sommet des grands sapins sur la crête. 18H, le planteur d’arbres et son fils rentrent à leur campement.