#anthologie #prologue | Comme un brin d’herbe

Comme un brin d’herbe, au bord d’un chemin, j’ai simplement respiré

Puis l’eau, le vent, modestement j’ai grandi

Un brin d’herbe parmi les autres, la solitude m’habite

Le soc d’une charrue passe, arrache , çà et là ,quelques touffes d’herbes

Désormais, je suis une herbe errante qui roule avec sa motte de terre

Ai-je des regrets ? Rouler, glisser sur les bords pentus des talus

Ou plonger dans une mare d’eau , bienfaisante l’été, glaciale l’hiver

Des contrastes qui forgent ma saine résistance

Et aussi modulent mon propre regard : héros des vents et des campagnes

Ou bien miséreux dégoulinant que n’attire aucun regard

La vie d’un brin d’herbe est brève

Printemps, Eté, Automne, Hiver

Et c’est déjà la fin .

A propos de Annick Nay

Des bords de Loire aux bords de Seine, Annick Nay en apprécie leurs paysages. A toujours aimé écrire au gré des saisons et de ses pérégrinations … ECRIRE quelquefois, souvent, pas du tout ECRIRE des brèves, des textes longs, comment savoir ? ECRIRE quand l’écriture fuit ECRIRE au rythme de ses insomnies ECRIRE explorer , persévérer , partager

6 commentaires à propos de “#anthologie #prologue | Comme un brin d’herbe”

  1. « Cette sorte de sourire que sont parfois aussi les fleurs, au milieu des herbes graves. » citation de Philippe JACCOTTET (1925-2021). Offrande du soir à la résistante que vous semblez incarner sur votre motte de terre qui roule avec ses bosses…

  2. J’aime beaucoup ce brin d’herbe qui fait son bout de route, sobrement, tient bon, malgré les bords pentus des talus, l’eau glaciale de la mare, la solitude.