la souris est par terre immobile immobile au point que je me demande si elle est morte ou si elle attend le bon moment pour se faufiler et tous les jours il y a une souris d’ailleurs je ne sais pas trop de quelle espèce en tout cas genre campagnol qui vit en grand nombre dans les prairies juste à côté donc je dis souris parce que c’est plus simple comme ça et la chatte toujours toujours là qui guette juste à côté et elle court après la souris dès que je tourne le dos et m’occupe d’autre chose évidemment que je pense je pense qu’elle va souffrir si la chatte continue à l’agacer l’agacer souffrir et j’ai du mal à le supporter alors je me précipite pour l’attraper afin de la rendre à son univers naturel mais elle se cache s’enfuit se réfugie derrière un meuble un rideau je me retrouve en train de la traquer pour la sauver sauver petite viens laisse-toi faire sinon sinon je la cherche tire un meuble et hop la voilà qui cavale le long du mur jusqu’à l’angle bifurque elle bifurque et la chatte l’a vue se précipite et elle la prend dans sa gueule je la lui vole avant qu’elle ne l’écrase entre ses dents ou la prenne à la gorge vite je la mets dans ma poche pour qu’on l’oublie fonce dans la prairie pour la libérer cours cours petite cours dans n’importe quel trou la souris n’est pas un objet mais tant pis elle est là tous les jours dans ce printemps-été on ne sait plus très bien parce qu’il pleut et la souris est devenue mon objet de souffrance souffrir échapper sauver petite viens surtout viens avant que
prise dans le mouvement de la phrase continue ( ici on dit rat un peu pour tout et on découvre des fouines) laisser ou ne pas laisser mourir la souris ( nos ambivalences) . Merci
lectures croisées en temps réel ou en temps reporté…
comme on aime !
merci Nathalie
une souris pour écrire et un souri pour rire ne laissons pas passer la chance